BFM Business
Services

Vers une flambée des prix des smartphones, télés, PC et tablettes?

-

- - Joel Saget - AFP

En raison de la baisse de l'euro, les prix de l'électronique grand public devraient connaître d'importantes hausses, selon le Figaro ce vendredi 17 avril. Elles se situeraient entre +6% et 15%.

Si l'exécutif s'est plusieurs fois réjoui de la baisse de l'euro face au dollar, la dégringolade des cours de la monnaie unique n'est pas forcément indolore pour le consommateur. Surtout s'il est friand de produits high-tech.

La chute de la devise européenne serait ainsi la principale raison qui expliquerait une hausse spectaculaire des prix des téléviseurs, qui augmenteraient ainsi de près de 15% durant cette année, rapporte le Figaro ce vendredi 17 avril.

Pour un téléviseur de gamme moyenne (420 euros), la facture augmenterait ainsi de 63 euros. Cette tendance toucherait aussi les PC, tablettes et smartphones qui verraient leurs prix grimper de 6 à 15%, toujours selon le Figaro, qui ajoute que "les nouveautés de la rentrée devraient être le plus impactées".

"Les produits ont beau être fabriqués en Asie, c'est un marché où tout se traite en dollars", indique Éric Novel, le patron de Panasonic France au quotidien. D'où la hausse des prix due à la chute de l'euro qui, depuis le 1er janvier, a dévissé de 11% par rapport au dollar.

Des marges faibles

A tel point que cet effet de change effacerait les économies permises par la baisse des prix des composants.

Lorsque la valeur de la monnaie d'un pays se déprécie, elle rend les coûts des produits des entreprises de ce pays moins onéreux dans les autres devises. Ce qui a pour effet d'améliorer la compétitivité des entreprises exportatrices. Mais à l'inverse, le coût des produits importés augmente pour le consommateur du pays concerné. Ce qui est le cas, donc, avec les produits high-tech.

Les fabricants n'ont alors pas d'autre choix que de répercuter les hausses sur les distributeurs. "Les marges sont tellement faibles dans le secteur qu'on ne peut maintenir nos tarifs", explique ainsi un spécialiste du secteur au Figaro sous couvert d'anonymat.

J.M.