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Comment bien choisir son sapin de Noël

Un spécialiste du sapin de Rungis, le plus grand marché de grossistes du monde, révèle ses astuces de pro pour repérer le plus bel arbre sous le filet, se décider entre Epicea et Nordman, et s'assurer qu'on paie le juste prix.

À quelques semaines de Noël, l'espace pépinière du marché international de Rungis, le plus grand marché grossiste du monde, est recouvert de sapins. De 50 centimètres à plusieurs mètres, du vert forêt au bleu gris, une forêt conifères s'étend à perte de vue sur le béton. Parmi les producteurs sur le pied de guerre, le Belge Stéphan Lamby, de Nature & Sapins. Ce grossiste vend des sapins de Noël venant de Belgique et de Bretagne. Le spécialiste, qui se délocalise en région parisienne ce mois-ci, nous a livré ses astuces pour bien choisir son arbre de Noël.

> Savoir ce qui se cache sous le filet

Pour obtenir un arbre bien dense, facile de juger sur pièce quand il est ouvert. Mais quand votre fleuriste le vend sous filet, voici des "trucs" de professionnels pour ne pas se retrouver avec un arbre tout déplumé, avec plein d'écart entre les couronnes. "Il faut regarder la densité du filet. Il faut que le filet soit bien compact, bien serré", et que sa largeur soit homogène tout le long de l'arbre. Vous pouvez aussi le soupeser: "s'il est assez lourd, c'est plutôt bon signe": votre conifère sera bien dodu avec plein de branches où accrocher vos décorations.

> Être (ou pas) dans la tendance

En région parisienne, où se trouvent les boutiques de vendeurs qui s'approvisionnent à Rungis, l'attrait pour les sapins de Nordmann ne se dément pas: il représente 90% à 95% des ventes chez Nature & Sapins, "une proportion similaire à celles des autres pépiniéristes du marché". Si vous voulez être original en revanche, vous pouvez opter plutôt pour un Epicea, le sapin vert à la bonne odeur de sève, ou un Nobilis, ces sapins vert-bleu comme dans les dessins animés, le choix de notre grossiste belge. Ou encore un Fraseri, un sapin odorant et bon marché, mais au port moins régulier.

> Reconnaître un Nordmann au premier coup d'œil

Lorsqu'on n'est pas un fin spécialiste, comment s'assurer que ce qu'on nous vend comme cet arbre du Caucase censé ne pas perdre ses aiguilles, en est bien un? "Cela se voit d'abord aux aiguilles: elle doit être verte, assez gonflée, alors que celle de l'Epicea est plus petite et piquante. Le Nordmann, lui, ne pique pas", explique Stéphan Lamby.

> Acheter un arbre qui va tenir jusqu'en janvier

Si vous achetez votre sapin ce week-end, et que vous voulez être sûr qu'il restera vaillant jusqu'au 25 décembre au moins, il faudra "regarder que l'aiguille est bien fraîche et verte pour un Nordmann". Pour cette espèce en particulier, vous pouvez vous l'offrir dès maintenant, il "tiendra jusqu'en janvier sans problème", assure le spécialiste. À condition évidement d'éviter de le mettre près d'une source de chaleur. D'ailleurs les sapins vendus à Rungis continuent d'être coupés en ce moment, et d'arriver sur le plus grand marché de frais au monde dans les jours suivants, pour garantir leur fraîcheur et leur longue tenue.

> Trouver le juste prix

Pour le particulier, un Nordmann de 1,50 à 1,75 mètre, le best-seller de Noël par excellence, est censé coûter "entre 55 et 75 euros chez le fleuriste en fonction de la qualité et de l'aspect visuel de l'arbre", estime notre grossiste.

Nina Godart