BFM Business
Entreprises

Vinci dénonce « plusieurs dizaines de millions d'euros » de dégâts sur son réseau

-

- - JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP

La crise des « gilets jaunes » a impacté près de 250 sites, affirme le groupe de BTP déplorant des « dizaines d’actes de vandalisme. »

Après un mois de conflit, les entreprises font les comptes. Ceux de Vinci s’annoncent difficiles à avaler. Le géant du BTP a communiqué, dimanche soir, le bilan des manifestations qui ont souvent eu lieu sur son réseau autoroutier, notamment au niveau des péages. « Près de 250 sites ont ainsi été impactés quotidiennement par les actions des manifestants » affirme l’entreprise dans un communiqué, dénonçant « des dégâts considérables causés aux équipements et infrastructures. »

Selon un premier bilan, l’entreprise chiffre à « plusieurs dizaines de millions d'euros » le montant des destructions. « Des infrastructures et équipements autoroutiers ont été saccagés, volontairement incendiés et détruits, dont certains pour la seconde fois en 10 jours » affirme Vinci.

« C’est la collectivité qui est pénalisée »

L’entreprise fait la liste des destructions : « 6 bâtiments d’exploitation entièrement détruits par des incendies volontaires, dont un PC sécurité à Narbonne, 33 véhicules d’intervention totalement détruits par le feu, 15 échangeurs et plateformes de péage incendiés… » A tout cela s’ajoutent des « dizaines d’actes de vandalisme » comme des caméras endommagées ou des coupures électriques.

« Que les réparations soient prises en charge par les assurances, par l’Etat ou par Vinci Autoroutes, c’est dans tous les cas la collectivité qui est pénalisée par ces atteintes répétées portées aux biens publics, qui ne profitent à personne » affirme l’entreprise.

La mobilisation des « gilets jaunes », lancée le 17 novembre contre la hausse des taxes sur les carburants avant de s'élargir à la question plus globale du pouvoir d'achat, a connu un net recul samedi, à l'occasion d'une cinquième journée de manifestation nationale, avec 66.000 manifestants comptabilisés par le ministère de l'Intérieur, contre 136.000 lors des deux week-ends précédents.

La rédaction avec AFP