Vinci prend le contrôle de l’aéroport de Londres-Gatwick

Vinci annonce un accord pour devenir actionnaire majoritaire du deuxième aéroport du Royaume-Uni. Avant de se lancer à l'assaut d'ADP

Vinci Airports continue son expansion. Et cette fois, c’est un gros coup; Le leader mondial des concessions aéroportuaires a annoncé un accord pour devenir actionnaire majoritaire de Londres-Gatwick, le deuxième aéroport du Royaume-Uni. L’entreprise va ainsi en détenir 50,01% des parts contre une somme de 2,9 milliards de Livres (environ 3,2 mds€), d'ici le premier semestre 2019.

« Les opportunités de rachat d’un aéroport de la qualité et de la dimension de London-Gatwick sont extrêmement rares » se félicite la filiale de Vinci, présentant cette concession comme « un actif exceptionnel présentant un potentiel de croissance important ». Il s‘agira d’ailleurs du plus grand aéroport du réseau de Vinci Airports, avec 45,7 millions de passagers accueillis en 2018.

L’entreprise « soutiendra et encouragera l’efficacité opérationnelle et la croissance du trafic, tout en mettant à profit son expertise en matière de développement des activités commerciales pour continuer d’améliorer la satisfaction et l’expérience des passagers » explique son président Nicolas Notebaert.

Vinci Airports porte ainsi son réseau à 46 aéroports, répartis dans 12 pays, fruit d'une stratégie de long terme lancée par Xavier Huillard il y a bientôt dix ans pour capter la croissance exponentielle du trafic aérien. Une partie de ces concessions se trouvent en France : Lyon-Saint Exupéry, Nantes Atlantique ou encore Rennes Bretagne lui appartiennent. L’entreprise possède aussi 10 aéroports portugais (dont Lisbonne et Porto) ainsi que le récent aéroport de Kobe, au Japon.

Courant 2018, Vinci Airports a largement étendu son portefeuille, notamment aux Etats-Unis, avec l’Orlando Sanford International Airport. Il manquait néanmoins au groupe un site de grande envergure, obtenu avec Gatwick, 8ème aéroport d’Europe en terme de passagers

La prochaine cible est déjà connue: ADP. Vinci a bien l'intention d'être l'acteur de référence de l'opération de privatisation que va lancer l'Etat français. L'opération pourrait d'ailleurs être plus importante encore que celle de Londres, ADP est valorisée 16 milliards€, tout dépendra de la part de capital que Bercy mettra sur le marché et des conditions d'attribution. Dans ces conditions, l'opération britannique montre la volonté de Vinci d'accélérer, et démontre sa solidité pour le faire