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Vivendi attaqué de toutes parts

En dépit de résultats record en 2011 pour Vivendi, la suite pourrait être plus compliquée (Photo : DR)

En dépit de résultats record en 2011 pour Vivendi, la suite pourrait être plus compliquée (Photo : DR) - -

En dépit de résultats record en 2011 pour Vivendi, la suite pourrait être plus compliquée. Le géant des médias et des télécoms fait figure de citadelle assiégée.

Son bénéfice net de 2,9 milliards d'euros réalisé en 2011, n'empêche pas Vivendi d'aborder l'avenir avec prudence. Et pour cause : sur chacun de ses principaux métiers pèse une menace.

Dans les télécoms, le danger s'appelle Free Mobile et il a déjà commencé son travail de sape : entre le 1er janvier et le 29 février, SFR a perdu 208 000 abonnés. La plupart sont partis chez le nouvel opérateur de téléphonie mobile.

Vivendi compte beaucoup sur les marchés émergents

Deuxième métier important du groupe, la télévision. Ici, la menace s'appelle Al Jazira Sport. La chaîne qatarie va arriver en France. Elle marche déjà directement sur les plates-bandes de Canal+ en n'hésitant pas à mettre sur la table des sommes considérables pour acheter les droits de retransmission du football, notamment ceux de la Champions' League.

Dernier secteur clé, celui des jeux vidéo. Activision reste une vraie pépite dans l'empire Vivendi, avec des franchises extrêmement puissantes, comme Call of Duty. Mais là encore, la concurrence est rude, avec Electronic Arts notamment, qui a sorti un jeu basé sur l'univers de Star Wars (The Old Republic), se positionnant en frontal avec World of Warcraft, l'un des blockbusters de Vivendi.

Dans ce contexte, Vivendi va chercher son salut dans les marchés émergents, notamment à travers l'opérateur brésilien GVT, qui ne déçoit jamais, trimestre après trimestre. Ironie du sort, on l’y surnomme souvent le "Free brésilien" !

Anthony Morel