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Vivendi aurait rejeté une offre de rachat d'Universal Music

La stratégie affichée par Vivendi est de se recentrer sur les médias

La stratégie affichée par Vivendi est de se recentrer sur les médias - -

Selon le 'Financial Times', le groupe français aurait rejeté une offre de 8,5 milliards de dollars émanant du japonais Softbank pour racheter sa filiale.

Vivendi a rejeté une offre de rachat de 8,5 milliards de dollars pour sa filiale Universal Music émanant du japonais Softbank, a indiqué jeudi le Financial Times.

Le Japonais aurait fait son offre il y a trois mois, et celle-ci aurait été soumise au conseil de surveillance. Mais Vivendi aurait répondu qu'il n'était pas intéressé, considérant la maison de disques comme un actif stratégique, selon le quotidien financier.

Une offre de 8,5 milliards de dollars valorisait Universal Music entre 2 et 3 milliards de plus que les estimations de la plupart des analystes, ajoute le quotidien britannique.

La nouvelle faisait progresser de 2% le titre Vivendi vendredi matin à la Bourse de Paris.

Activité de rente

"C'est une bonne nouvelle pour Vivendi que ses actifs suscitent de l'intérêt, mais c'est aussi frustrant pour les actionnaires, qui attendent toujours de voir quelle forme va prendre le nouveau Vivendi, alors que les cessions d'actifs sont longues à venir", a déclaré à l'AFP Tangi Le Liboux, analyste chez le courtier Aurel BGC.

Vivendi et Softbank se sont refusés à tout commentaire. Mais une source proche du dossier a indiqué à l'AFP: "vendre Universal Music n'a jamais été une possibilité pour Vivendi dans la mesure où la stratégie est basée sur les contenus et les médias". Le français tente en effet actuellement de céder des actifs télécoms, comme Maroc Telecom.

En décembre 2012, le président du directoire, Jean-François Dubos avait déclaré aux Echos: "ce n'est pas notre intention aujourd'hui [de céder des actifs médias]. La musique est une activité de rente. Le rachat d'EMI par Universal Music est une opération stratégique majeure qui fait d'UMG la première entreprise de musique à dépasser les 30 % du marché mondial".

Jamal Henni