Vivendi et l'énigme Bolloré
Vivendi va connaître une semaine décisive. Ce lundi 29 avril, le conglomérat devrait examiner les deux offres de rachat de sa part dans Maroc Telecom, convoitée par les groupes télécoms émirati Etisalat, et qatari Ooredoo.
Et, le lendemain mardi 30, Vivendi tiendra son Assemblée générale des actionnaires. Pour l'occasion, le groupe va ratifier l'entrée de Vincent Bolloré au conseil de surveillance de l'entreprise. L'homme d'affaires, devenu premier actionnaire du groupe, pourrait bien peser sur la stratégie de Vivendi.
Une scission en deux pôles?
Car pour beaucoup, pas de doute, Vincent Bolloré va pousser à la scission de Vivendi en deux entités pour améliorer la valorisation du groupe.
D'un côté les télécoms, avec SFR et le brésilien GVT. Ce pôle pourrait être introduit en Bourse, désendetté après la vente des parts de Vivendi dans Maroc Telecom.
De l'autre, les médias, avec Canal+, Universal et Activision. Bolloré, l'homme de médias, pourrait rapidement monter au capital de ce nouveau Vivendi aux contours plus restreints.
Un investissement à long terme
Un beau scenario, mais dans l'entourage de Vincent Bolloré, on rappelle que l'homme d'affaires se voit comme un investisseur de long terme dans Vivendi et qu'il n'envisage pas, par exemple, de brader les activités télécoms.
Autrement dit, Vincent Bolloré n'est pas pressé et ses plans ne sont peut-être pas encore arrêtés. "On a d'abord quelques coups de chances et ensuite on appelle ça une stratégie", s'amusait récemment l'homme d'affaires.
Reste à savoir également si, comme le rapporte le Journal du Dimanche du 28 avril, Vincent Bolloré compte prendre, à moyen terme, la tête de Vivendi, en lieu et place de Jean-René Fourtou.
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