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Voici à quoi ressemblera le prochain RER francilien

Le design du RER nouvelle génération, conçu par Alstom et Bombardier a été présenté. Il offrira aux lignes D et E jusqu'à 1860 places, des rames à un et deux niveaux avec des prises USB et écrans d'information dynamique. Ses premières livraisons sont attendues pour 2021.

Le moral des passagers des RER D et E, mis à mal par les retards récurrents sur ces lignes, sera-t-il réconforté par le design du futur RER dont ils auront la primeur de l'usage en 2021? Ce RER NG (Nouvelle Génération) a vu son design extérieur et intérieur présenté au public pour la première fois. Imaginé par un consortium retenu en 2017 regroupant Alstom et Bombardier, l'Xtrapolis Cityduplex a été spécialement conçu pour la zone dense de l’Île-de-France.

Les 255 rames commandées dans le cadre de ce contrat doivent permettre d’améliorer la régularité (défaillante) des lignes D et E et offrir un confort moderne aux 1,23 million de voyageurs qui l’emprunteront au quotidien.

Commandé par SNCF Mobilités en janvier 2017 pour le compte d’Île-de-France Mobilités il sera d'abord livré à partir de 2021 sur la ligne D. Puis le RER NG équipera également le nouveau tronçon Ouest du RER E qui doit être livré en 2022 jusqu’à Nanterre, puis en 2024 jusqu’à Mantes-la-Jolie.

Sur le plan industriel, il est construit en France et dans sa majeure partie à Petite-Forêt (Hauts-de-France) dans les usines d’Alstom, et à Crespin (Hauts-de-France) dans les usines de Bombardier.

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- © L’étage bas est conçu pour les courts trajets, avec une configuration proche de celle d'un bus. Alstom-Bombardier

Adapté aux zones de trafic dense, la capacité de transport des RER de nouvelle génération a été accrue. "Chaque rame multiple pourra accueillir 1860 passagers, soit l’équivalent de presque 4 Airbus A 380 pour une seule rame" a commenté Guillaume Pepy, PDG de SNCF Mobilités.

Le futur RER ne comporte aucune séparation entre les voitures. Sa particularité est de combiner des espaces à un niveau aux extrémités du train et des espaces à deux niveaux avec, dans l’ensemble du train, la climatisation, des écrans d’information pour les voyageurs, de multiples ports USB (72 par RER) pour recharger des smartphones ou tablettes et 56 caméras de vidéo protection.

La partie basse est conçue comme un espace traversant et mobile mêlant places assises (y compris avec de nombreux strapontins adossés aux parois) et debout comme dans un bus. La partie haute a été conçue avec de grandes baies vitrées et des rangées de 2 et 3 sièges. Des portes larges de 2 mètres ont été prévues pour faciliter les flux d'entrée et de sortie des voyageurs.

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Dans chacune des voitures d’extrémité, les premières plateformes permettent l’accès direct et rapide des utilisateurs de fauteuils roulants à des espaces dédiés.

Les améliorations apportées lors de la mise en service de ces rames sur les lignes D et E ne porteront pas que sur le confort des passagers. La SNCF entend aussi grâce au futur système informatisé NExTEO, mis en place sur le prolongement du RER E à l'ouest, améliorer la fluidité et le débit des circulations de ses rames, grâce à un espacement de 108 secondes, l'intervalle minimum entre chaque train. Un contrat a été passé avec Siemens pour la mise en place de ce système qui préfigure les trains "autonomes".

Frédéric Bergé