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 Voici le robot qui contrôlera bientôt vos papiers à l'aéroport 

Quand le passager arrive au contrôle, il est accueilli par une borne qui peut confirmer son identité sans aide humaine.

Quand le passager arrive au contrôle, il est accueilli par une borne qui peut confirmer son identité sans aide humaine. - Thales

Thales a conçu une borne qui assure le contrôle d'identité grâce à la reconnaissance de l'iris du passager, avant sa montée dans l'avion. Sans intervention humaine...

Les robots vont-ils bientôt remplacer les agents de la police de l'air et des frontières dans les aéroports ?

Parmi les technologies d'avant-garde exposées au Salon de l'aéronautique et de l'espace du Bourget, Thales a exposé une borne avec caméra qui contrôle les passeports en y ajoutant un contrôle biométrique renforcé de la personne. 

Outre l'automatisation d'un processus qui aujourd'hui est exclusivement confié à des personnes physiques, l'enjeu d'un tel système consiste à fluidifier les opérations de contrôle d'identité pour accélérer la circulation dans les aéroports. 

A l'avenir, "on pourrait n'avoir besoin que d'un seul agent pour quatre ou cinq machines", a expliqué Pascal Zenoni, un dirigeant de l'activité solution de gestion d'identité de Thales. 

Selon la démonstration présentée par le constructeur, quand le passager arrive à l'aéroport, il se présente devant un premier robot qui joue le rôle de borne ou de kiosque d'auto-enregistrement pour le passager.

L'iris du passager sert à son identification dans tout l'aéroport

Cette machine intègre les données biométriques de son passeport qu'il vient de scanner ainsi que celles prises par la borne elle-même, comme l'iris, pour les comparer. Cette capture biométrique de l'iris du passager sera ensuite la "clé numérique" qui servira à son identification ultérieure à l'intérieur de l'aéroport.

Ce kiosque partage en effet ces informations avec les autres systèmes installés dans l'aéroport. Durant cette étape, le visage du passager sera aussi inséré sous forme de fichier numérique chiffré, dans sa carte d'embarquement numérique, sur son smartphone.

Quand le passager arrive ensuite au contrôle de police, il est accueilli par un deuxième kiosque qui remplace à proprement parler l'agent en charge du contrôle d'identité.

Le passager se place devant l'écran de ce robot contrôleur pour que le système identifie son visage et surtout son iris avec ceux précédemment enregistrés.

"Avec la reconnaissance de l'iris il n'y a pas de contact avec un capteur biométrique, donc il y a une plus grande rapidité et une meilleure fiabilité" explique Pascal Zenoni.

Si jamais le passager n'est pas reconnu par le système, pas de panique ! Un opérateur humain viendra s'occuper et prendre en charge le passager.

La carte d'embarquement électronique inclut la photo du passager

Enfin, à son arrivée dans sa porte d’embarquement, le passager présentera sa carte d’embarquement électronique qui contient sa photo numérisée, pour un ultime contrôle, à un agent (humain cette fois-ci) équipé d'un terminal mobile.

L'agent pourra alors vérifier qu'il est bien le passager attendu, en lisant le QR-Code de son smartphone et en comparant la photo numérique avec le visage du passager qui se présente à lui.

Ces robots qui remplacent des personnels seront-ils le prétexte à un redéploiement de ces effectifs qui seraient réaffectés à d'autres tâches ? Ou alors, les aéroports vont-ils progressivement se déshumaniser ? La balle sera dans le camp des autorités aéroportuaires et des compagnies aériennes ...

Frédéric Bergé