BFM Business
Transports

Volkswagen: les ventes baissent mais pas à cause du scandale

Les ventes de Volkswagen ont diminué de 5,3% en octobre.

Les ventes de Volkswagen ont diminué de 5,3% en octobre. - Ingo Wagner - DPA - AFP

Le constructeur automobile a accusé une baisse de 5,3% dans le monde au mois d'octobre. Mais cette contre-performance s'explique bien plus par le ralentissement de la croissance dans les pays émergents que par les retombées du scandale des moteurs truqués.

Volkswagen est à la peine en octobre. Dans un communiqué publié ce vendredi 13 novembre, le constructeur automobile indique que ses ventes ont reculé de 5,3% dans le monde au mois d'octobre. Les premiers signes des conséquences négatives du scandale des véhicules truqués? Pas vraiment.

Certes, dans le communiqué accompagnant les données, Jürgen Stackmann, membre du conseil d'administration reconnaît que les ventes en Europe de l'Ouest ont été affectées par l'arrêt de la commercialisation des modèles touchés par le scandale. Sauf que quand on regarde les chiffres à proprement parler, l'impact ne paraît pas non plus extrêmement fort. Les ventes reculent ainsi de 1,3% en Europe de l'Ouest.

Le coup de mou des marchés émergents

Elles progressent même de 1,9% en Allemagne, la patrie mère de Volkswagen. Comme le rapportait le Frankfurter Allgemeine Zeitung fin octobre, le scandale n'a pas encore vraiment poussé les consommateurs à acheter moins de Volkswagen, outre-Rhin. Au contraire, les commandes continuent d'augmenter. De même aux États-Unis, pays d'où est partie l'affaire des moteurs truqués, les ventes sont stables (+0,2%).

En fait, la forte baisse des ventes du géant allemand de Wolfsbourg s'explique davantage par le coup d'arrêt que connaissent des marchés autrefois bien plus porteurs. Pour preuve la dégringolade (-41,8%) en Amérique du Sud où Volkswagen vend plus de voitures qu'en Allemagne, son premier marché. Évidemment, ce mauvais chiffre s'explique par les ventes catastrophiques au Brésil (-49,6%), un pays qui après des années de forte croissance est désormais entré dans une profonde récession. Le FMI s'attend ainsi à ce que le PIB recule de 3% cette année et de 1% l'année prochaine.

Même constat et même diagnostic pour la Russie où Volkswagen accuse une chute de 25,7% en octobre. Le FMI table là sur une contraction de l'économie de 3,8% pour cette année. La groupe a néanmoins réussi à augmenter ses ventes en Chine.

>> Retrouvez l'intégralité de notre dossier sur le scandale Volkswagen

J.M..