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Volkswagen: Valls "choqué" par les indemnités de départ de l'ex-patron

Manuel Valls ne s'interdit pas de légiférer sur les indemnités de départ des patrons

Manuel Valls ne s'interdit pas de légiférer sur les indemnités de départ des patrons - Stéphane Sakutin - AFP

Lors de son intervention sur France 2, le Premier ministre a été invité à réagir sur les quelque 60 millions d'euros auxquels peut prétendre Martin Winterkorn , le patron déchu de Volkswagen. Affirmant avoir été "choqué", il ne s'interdit pas de légiférer en France pour éviter pareil situation.

Manuel Valls s'indigne. Le Premier ministre était jeudi soir l'invité de l'émission Des Paroles et des actes sur France 2. Il alors été invité à réagir sur les quelques 60 millions d'euros auxquels peut prétendre Martin Winterkorn, le patron déchu de Volkswagen, poussé à la démission à la suite du scandale sur les émissions d'oxyde d'azote.

D'emblée le Premier ministre s'est dit "choqué"."C'est insupportable et d'ailleurs il y a eu des cas en France, je pense à Michel Combes (ex-directeur général d'Alcatel-Lucent) qui avait prévu de partir avec 14 millions d'euros, dans des circonstances différentes (on a divisé par deux) ça reste des sommes très élevées", selon le locataire de Matignon.

Pour lui, "il y a un risque dans notre société, après des fautes aussi grave qui ont amené une démission. On a mis en cause la santé des citoyens dans plusieurs pays. Il y a là des fautes qui donnent lieu à des récompenses. Comment voulez-vous qu'il n'y ait pas une cassure, une rupture entre le peuple, qui gagne 1.000 euros par mois, et les élites ?" a demandé Manuel Valls.

Une année 2015 riches en polémiques

Pourquoi ne légifère-t-il pas là-dessus ? "Je crois qu'il ne faut pas se l'interdire. Ce sont des sujets extrêmement compliqués, mais il ne faut pas s'interdire." "Il y a déjà une sorte de code, l'auto-régulation, elle a joué dans le cas de Michel Combes. S'il faut aller plus loin, je crois qu'il ne faut pas hésiter dans ce domaine-là", a répété le Premier ministre.

"Là aussi, il faut marquer un coup d'arrêt par rapport à des comportements qui sont insupportables, qui font que des gens ne croient plus en ceux qui dirigent", a insisté Manuel Valls.

L'année 2015 a notamment été marquée en France par les polémiques sur les primes de départ de Michel Combes chez Alcatel-Lucent, Christopher Viehbacher chez Sanofi, Patrick Kron chez Alstom et sur la prime de bienvenue d'Olivier Brandicourt, le nouveau dirigeant de Sanofi.

Après sa démission précipitée par le scandale des moteurs truqués, l'ancien patron de Volkswagen Martin Winterkorn peut quant à lui espérer toucher jusqu'à environ 60 millions d'euros, selon les règles internes prévues par le constructeur automobile allemand.

J.M. avec AFP