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VTC: l'intersyndicale demande à Uber une refonte des tarifs

Des organisations de VTC font des propositions à Uber.

Des organisations de VTC font des propositions à Uber. - Lionel BONAVENTURE / AFP

Avant une réunion prévue le 15 mars, quatre organisations de chauffeurs VTC ont fait part de leurs réclamations à Uber. Ils souhaitent notamment un retour à une commission de 20% pour UberX ou encore la suppression du service Uberpool en journée.

Quatre organisations de chauffeurs de VTC ont adressé au service de réservation Uber une série de revendications tarifaires, dont une baisse de 5 points de sa commission et l'introduction d'un temps d'attente rémunéré, dans un courrier consulté vendredi par l'AFP. En amont de la première séance de discussion sur les tarifs prévue le 15 mars entre les représentants de Voitures de transport avec chauffeur (VTC) et le leader des plateformes, l'intersyndicale (CFDT, Capa-VTC, Actif-VTC, UDCF) a envoyé jeudi ses "propositions". 

Pour l'offre Uber X (service classique), elle réclame le retour à une commission de 20% (au lieu de 25%) et un minimum de course à 8 euros (contre 6 euros), comme le demandaient ces derniers mois plusieurs organisations. Les organisations s'accordent également sur un relèvement du prix au kilomètre parcouru (1,43 euros minimum contre 1,05 à Paris), de la minute (0,45 au lieu de 0,3) et une prise en charge de 2,40 euros facturée à partir du moment où le client est assis (contre 1,20 à Paris).

Elles veulent aussi la mise en place d'une tarification du "temps d'attente client", au taux de de 0,75 euro par minute à partir de la deuxième minute de retard. S'agissant de l'offre Uberpool, qui permet à plusieurs clients dont l'itinéraire est proche de partager la course, les représentants des chauffeurs demandent en outre qu'Uber prenne à sa charge la TVA, une tarification d'1 euro/km, ainsi qu'une commission de 10% pour le premier client, 25% pour le second. 

Suppression de Uberpool en journée

L'intersyndicale souhaite également la suppression de ce service en journée pour le cibler sur la clientèle entre 21H00 et 5H00. Cette mesure vise à contrer un "dévoiement d'Uberpool" par une partie de la clientèle de journée qui obligerait les chauffeurs à ne pas prendre d'autre client en les menaçant de poster un avis négatif, explique une organisation à l'AFP.

Dans une démarche séparée, le SCP-VTC/Unsa a publié vendredi une proposition de "sortie de crise" en revendiquant, pour les VTC, un "revenu minimum" calqué sur la grille des taxis en ajoutant une prise en charge de 5 euros, soit au moins 12 euros pour une course. "Libre à vous de facturer ce que vous souhaitez au-dessus de ce tarif", "vous établissez votre commission, la profession fixe le tarif minimum", écrit l'organisation, dans une lettre adressée à Uber.

Après la médiation menée en début d'année par le gouvernement et des mois de tension, un dialogue s'est engagé depuis le 22 février entre Uber et les organisations de VTC. Il porte également sur les conditions de déconnexion de la plateforme et de soutien aux chauffeurs en difficulté.

P.L avec AFP