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Walter Butler: "une entreprise de plus de 500 salariés fait faillite tous les quinze jours"

Walter Butler, le fondateur et patron de Butler Capital Partner, était l'invité d'Hedwige Chevrillon dans le Grand Journal ce 19 novembre 2013

Walter Butler, le fondateur et patron de Butler Capital Partner, était l'invité d'Hedwige Chevrillon dans le Grand Journal ce 19 novembre 2013 - -

Le président de Butler Capital Partners s'est alarmé, ce mardi 19 novembre sur BFM Business, de l'accumulation des cessations de paiements chez des entreprises de plus en plus grosses.

A quelques heures d'un match décisif pour la qualification de l'équipe de France à la Coupe du Monde de football, celui qui a longtemps détenu près d'un tiers du capital du PSG pointe un problème de gestion. Non pas par les dirigeants de club, mais par les instances nationales du football, qui ont laissé jouer des personnes ayant "insulté des journalistes" et "quasiment fait grève".

Sur la taxe à 75%, Walter Butler estime ce mardi 19 novembre sur BFM Business que "ce n'est pas une bonne mesure". "Mais si elle s'applique à tout le monde", en exempter les joueurs de foot est "simplement inaudible et impossible".

A ce moment-là, "comme au PSG ou à Monaco, des gens extrêmement riches vont investir au-delà d'une logique purement économique et financière". C'est d'ailleurs déjà "ce qu'il se passe dans d'autres pays, notamment en Grande-Bretagne". Ce qui fait qu'aujourd'hui, un fonds de la taille de Butler Capital n'aurait "absolument pas les moyens" d'investir dans un club de foot.

La stratégie pour Virgin était la bonne

Outre parler football, l'homme d'affaires resté discret dans les médias depuis l'affaire Virgin, est venu parler du cœur de métier de son fonds. Butler Capital, propriétaire du distributeur de produits culturels placé en faillite, investit dans des sociétés de retournement. C'est-à-dire, qu'il donne "une nouvelle chance à une entreprise qui a eu des difficultés", selon lui.

Or il y en a de plus en plus aujourd'hui. Ce qui fait que le fonds Butler est "plus sollicité que jamais". "Pendant une dizaine d'année, jusqu'à il y a trois ans, aucune entreprise de plus de 500 personnes n'avait fait faillite". En ce moment, "il y en une tous les quinze jours, voire une par semaine", s'alarme l'investisseur.

Il note surtout que la taille des entreprises en difficulté n'a fait qu'augmenter. Walter Butler est pessimiste: "on ne voit pas du tout de sortie de crise", tranche-t-il.

Sur le dossier Virgin, l'investisseur reconnaît un échec à mettre à son actif. Il pense que la stratégie d'"intégrer progressivement de nouveaux produits" a été "la bonne". Mais le problème a été "la chute des ventes de livres", et surtout "les propriétaires immobiliers qui n'ont pas un instant voulu négocier les loyers".

N.G.