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William Saurin: soutien des banques pour financer la maison-mère

La maison-mère de William Saurin est dans la tourmente.

La maison-mère de William Saurin est dans la tourmente. - Eric Piermont - AFP

Les banques qui travaillent avec le groupe Financière Turenne Lafayette, maison-mère de William Saurin, acceptent d'abonder le fonds.

L'État a obtenu l'accord des dix-sept banques travaillant avec la maison mère de William Saurin, le groupe Financière Turenne Lafayette. Elles vont abonder le fonds créé pour lui permettre de maintenir son activité.

"Nous avons obtenu un accord avec l'ensemble des banques qui vont rejoindre la fiducie" (fonds dédié au financement du groupe), a déclaré Christophe Sirugue, secrétaire d'État à l'Industrie, à l'occasion de la visite de l'usine William Saurin de Lagny-sur-Marne (Seine-et-Marne).

L'État avait déclaré vendredi avoir déposé 70 millions d'euros sur un fonds dédié dans le but de maintenir l'activité du groupe mis en péril par la découverte récente de comptes truqués.

Trouver un repreneur

Mais "puisque le groupe bancaire participe, nous nous partagerons le financement pour maintenir l'activité", le "temps de trouver un repreneur" a expliqué Christophe Sirugue. L'État a déjà indiqué qu'il verserait 10 à 12 millions au groupe "puis les banques participeront pour le reste du montant", soit un peu plus de cinquante millions, sous forme de prêt.

Ce sera de "l'argent frais", a souligné le nouveau président de FTL, Éric Le Gouvello. Des discussions portant sur d'éventuels abandons de créances par les banques n'ont pas encore abouti. L'engagement du gouvernement a "permis de rassurer" tant les salariés que les fournisseurs et les créanciers, et "l'effet d'entraînement de l'annonce du gouvernement a été déterminant, car le pool bancaire s'est rangé dernière le schéma du gouvernement", a salué Éric Le Gouvello. "Depuis lundi soir, (et l'accord avec les banques) les choses ont commencé à s'améliorer", même s'il "reste quelques acteurs qui mettent du temps à revenir", a-t-il expliqué.

Nommé début décembre à la tête de FTL, après le décès de Monique Piffaut, sa propriétaire, Éric Le Gouvello a précisé que la "décision de commanditer" un audit sur les groupes avait été prise avant même son arrivée, par un "comité interministériel". C'est cet audit qui a révélé que les comptes de FTL avaient été truqués du temps de Monique Piffaut. Selon le nouveau patron, "pour voir plus clair sur tout", la direction aura besoin de près de trois mois.

D. L. avec AFP