BFM Business
Services

Yahoo: le plan de la dernière chance pour Marissa Mayer

Marissa Mayer tente depuis trois ans sans succès de relancer Yahoo!.

Marissa Mayer tente depuis trois ans sans succès de relancer Yahoo!. - Emmanuel Dunand - AFP

En difficulté, le groupe américain va tenter de se restructurer, notamment en taillant massivement dans ses effectifs et en rationalisant ses activités.

Cette fois, Marissa Mayer joue gros. La patronne de Yahoo !, qui tente depuis trois ans sans succès de relancer l'ex-fleuron américain d'internet, a abattu l’une de ses dernières cartes avec l'annonce mardi d'un plan de restructuration, qui va réduire les effectifs de 15% et rationaliser ses activités.

Yahoo! semble même ne plus exclure de se vendre: s'il dit poursuivre les préparatifs pour la scission annoncée l'an dernier, et censée séparer en deux sociétés distinctes son coeur de métier et sa participation de 15% dans Alibaba, il se dit prêt désormais à regarder "d'autres solutions stratégiques en parallèle".

Mais dans l'immédiat, le groupe va commencer par faire le grand ménage dans ses activités. "Nous allons concentrer tous nos efforts vers les produits et les marchés qui importent le plus", et "mettre les bouchées doubles dans les domaines et les marchés les plus solides afin de pouvoir croître plus vite", a affirmé Marissa Mayer.

1.500 postes supprimés

Cela passera entre autres par la suppression de 15% des effectifs, ce qui représenterait autour de 1.500 postes. Le groupe indique que la majorité des coupes seront réalisées au premier trimestre, mais se fixe l'objectif d'arriver d'ici fin 2016 à 9.000 salariés à temps plein et moins de 1.000 contractuels. Il a terminé 2015 avec 10.400 salariés à temps plein et 860 contractuels, a-t-il détaillé mardi.

Globalement, le groupe dit vouloir concentrer ses produits grands publics sur trois grandes plateformes, Yahoo Search, Yahoo Mail et Tumblr, et sur quatre grands thèmes: l'actualité, le sport, la finance et les styles de vie. L'an dernier, le chiffre d'affaires a augmenté de 7,6% à presque 5 milliards de dollars, mais une fois déduits les revenus reversés à des partenaires, il est en recul, selon des résultats publiés parallèlement mardi.

Le groupe est en outre lourdement tombé dans le rouge, avec une perte nette annuelle de 4,4 milliards de dollars, due presque en intégralité à une charge de dépréciation suite à la révision à la baisse de la valeur de toute une série d'actifs.

Y.D. avec AFP