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Les ambitions chinoises de Sandro, Maje et Claudie Pierlot

Le groupe SMCP réunit les marques Sandro, Maje et Claudie Pierlot.

Le groupe SMCP réunit les marques Sandro, Maje et Claudie Pierlot. - Fred DUFOUR / AFP

Spécialiste du « luxe accessible », le groupe SMCP, maison-mère des marques de prêt-à-porter Sandro, Maje et Claudie Pierlot, multiplie les ouvertures de boutiques en Chine.

Le prêt-à-porter français fait son nid en Asie. Sandro, Maje et Claudie Pierlot, réunies sous la bannière du groupe SMCP, partent à la conquête de la clientèle chinoise. Le spécialiste du « luxe accessible » a ouvert sept ans plus tôt son premier magasin à Hong Kong. Il inaugurait en mai dernier son centième magasin physique, aux couleurs de Maje, au sein du centre commercial pékinois de Chaoyang Joy City.

« SMCP a développé un réseau de magasins de qualité en Grande Chine [comprenant Hong Kong, Macao et Taiwan], avec notamment de très belles boutiques dans des centres commerciaux prestigieux […]. Les premiers résultats sont extrêmement prometteurs et démontrent la forte attractivité des marques auprès des consommateurs chinois », assurait à cette occasion le groupe, qui a dépassé pour la première fois la barre symbolique du milliard d'euros de chiffre d'affaires. En Asie-Pacifique, les ventes grimpent de 36% entre 2017 et 2018.

Le groupe multiplie les ouvertures de boutiques dans la région. En 2018, plus d’une quarantaine de magasins ont ouvert leurs portes en Asie-Pacifique – soit près d’une inauguration par semaine. Le rythme ne devrait pas faiblir pour l’année en cours : 40% des nouvelles boutiques seront concentrées en grande Chine où les performances actuelles « vont au-delà de nos attentes », soulignait le directeur général de SMCP, Daniel Lalonde, lors de la présentation des résultats annuels. A terme, la maison mère de Sandro, Maje et Claudie Pierlot pourrait détenir 500 boutiques dans le pays.

Hangzhou, Chengdu, Wuhan ou Suzhou

Pour séduire la clientèle chinoise, qui représente plus du tiers des achats de sacs, montres, bijoux ou prêt-à-porter de luxe dans le monde, il faut désormais se rendre sur son propre terrain : les clients chinois réaliseront la moitié de leurs achats dans leur pays à l’horizon 2025, le double d’aujourd’hui, estime en effet une étude du cabinet Bain & Co. Grâce aux mesures de Pékin favorisant la consommation intérieure, mais aussi à la réduction des écarts de prix entre la Chine et l’Europe, les Chinois sont de plus en plus nombreux à se fournir chez eux.

Pour capter l’important potentiel du pays, les trois marques refusent de se restreindre aux grandes métropoles mondiales que sont Shanghai, Hong Kong ou Pékin, mais visent l’ensemble du réseau urbain chinois. Les rues de Hangzhou, Chengdu, Wuhan, Suzhou, Shenyang, Qingdao, Nanjing ou Xi’an abritent désormais les vêtements Maje. SMCP fait aussi le pari de l’e-commerce : le groupe a signé en 2016 un partenariat avec le géant du commerce en ligne Tmall.

Jérémy BRUNO