BFM Awards, des prix qui donnent la pêche
Qu'ont pensé les invités des 12ème BFM Awards de la cérémonie qui s'est tenue jeudi 3 novembre?
La 12ème édition des BFM Awards, qui s'est tenue jeudi 3 novembre, a subi la concurrence déloyale des candidats à la primaire de la droite, qui avaient décidé d'organiser leur débat le même soir. Mais cela n'a pas découragé les 1.600 invités qui se sont pressés au théâtre des Champs-Élysées, où se tenait la cérémonie pour la deuxième année consécutive.
Surtout, la remise des prix avait lieu un peu plus tôt le débat des primaires, ce qui permettait presque aux invités d'enchaîner l'un et l'autre. Tel Franck Louvrier, président de Publicis Events, pour qui "les BFM Awards permettent de faire connaître aux Français la richesse de leur économie, et que les Français en soient fiers".
"Je viens même quand je ne reçois pas de prix"
Alexandre Bompard, PDG de la Fnac, abonde: "J'aime bien les BFM Awards car c'est un hommage à toutes les formes d'entreprises: les grandes, les petites, les familiales, les start-up... Je viens, même quand je ne reçois pas de prix!", ajoute celui qui a reçu cette année un prix spécial.
Fleur Pellerin, présidente du fonds Korelya Capital, "trouve très positif de saluer la réussite entrepreneuriale, car dans notre pays on reconnaît davantage le talent dans les arts ou le sport. Cela m'a amusée de revenir en tant que créatrice d'entreprise après avoir représenté le gouvernement l'année des pigeons", ajoute l'ancienne ministre, qui a remis le prix de la diversité.
Max Guazzini, directeur général du Barbarians Rugby Club, se félicite du choix des lauréats, "tous formidables, en particulier Jean-Luc Petithuguenin", le fondateur de Paprec, qui s'est vu remettre le prix de l'entrepreneur BFM par Yann Arthus-Bertrand. "Je retiens sa conclusion que la conscience écologique progresse", assure l'ancien président du Stade français.
Yann Arthus-Bertrand confie avoir été agréablement surpris par la soirée: "En général, les remises de prix sont très ennuyeuses, mais là c'était très vif", d'autant que l'entreprise "n'est pas mon monde".
L'économiste Jacques Sapir est aussi content que "les valeurs de solidarité et d'esprit d'entreprise aient été mis en avant, et non la compétition individuelle". Il incite à ce que les prix continuent à "mettre l'accent sur l'industrie, l'innovation, les entreprises traditionnelles qui ont su retrouver une niche".
Laurent Solly, qui dirige les activités de Facebook pour l'Europe du sud, juge "judicieux et équilibré" le choix des lauréats, et salue "le clin d'oeil malin à la robotique". "Les femmes entrepreneures devraient être plus célébrées récompensées, de même que les entreprises traditionnelles ayant réussi leur transformation numérique", suggère-t-il.
La découverte d'entreprises
François Barrault, président de l'institut Idate, a apprécié "la variété des entreprises récompensées", "le style des présentateurs, bien dans l'esprit de la chaîne BFM Business", et "le très bon rythme qui permet une cérémonie pas trop longue". Il regrette juste que le petit embouteillage à l'arrivée des invités, et que Michel-Edouard Leclerc, PDG des supermarchés éponymes ait été "un peu bavard" en remettant son prix à Alexandre Bompard.
Pour sa part, Alexandre Quintard-Kaigre, qui dirige les affaires institutionnelles d'Uber en France, souhaiterait voir plus de parité parmi les lauréats, et aussi plus d'entreprises innovantes: si le PDG de LVMH Bernard Arnauld n'avait pas remis un prix au PDG d'Air Liquide Benoît Potier, mais à un start-uper, "le dialogue entre les deux aurait été plus original", explique-t-il.
Trevor Saint-Léger, directeur du développement de Uptoo, qui vient pour la première fois aux Awards, apprécie que les prix "se concentrent sur les fondements de l'économie française, comme les groupes familiaux".
Pierre Le Roux, cadre dans une agence de communication, apprécie "la découverte d'entreprises intéressantes que je ne connaissais pas", et encourage les Awards à mettre en lumière des entreprises de province.
Laissons le mot de la fin à Louis, un lycéen qui a sauvé une camarade grâce à un massage cardiaque et qui a été récompensé par le prix de l'Association RMC BFM: "Cela m'a fait très plaisir, mais je pense à tous ceux qui sauvent des vies tous les jours, et qui doivent aussi être reconnus".