BFM Business dans la bataille de l'emploi et des compétences
8 155 postes ouverts à travers 15 initiatives d’entreprises et d’associations en faveur de l’emploi des jeunes, le bilan de notre opération 1ère Chance.
La saison 2 de 1ère Chance s’achève cette semaine. Depuis 6 mois, BFM Business et Leboncoin ont mis en lumière quinze initiatives d’entreprises et d’associations en faveur de l’emploi des jeunes. L’enjeu est de taille, le taux de chômage des 15-24 ans tourne autour des 20% et on estime à 1,3 million le nombre de jeunes qui ne sont aujourd’hui ni en emploi, ni en formation.
Ces initiatives innovantes en matière d'inclusion, de formation, de recrutement ont été choisies soigneusement par un comité de sélection composé des personnalités engagées en faveur de l'insertion professionnelle: le chef Thierry Marx, Frédéric Bardeau, co-fondateur de Simplon, Misoo Youn, directrice générale adjointe de Pôle emploi et Estelle Barthélémy cofondatrice et porte-parole de Mozaïk RH. Toutes les entreprises et associations sélectionnées se sont engagées à ouvrir des postes ou des formations dans le cadre de ce dispositif. Le résultat est impressionnant : 8 155 postes cette année, après 4 982 l’an dernier.
Mobilisation de la société
Le 9 juillet dernier, devant le Congrès, Emmanuel Macron lançait un appel aux entreprises, réclamant des « engagements actifs, immédiats, visibles, de créations d’emplois, d’embauche d’apprentis », notamment dans les banlieues.
Le fait est qu’elles n’ont pas attendu le chef de l’Etat pour ça. Elles ont intégré depuis longtemps que la bataille de l’emploi et des compétences n’est plus uniquement du ressort de l’Etat, mais tout autant de celui de la société civile. Petites ou grandes, elles sont de plus en plus nombreuses à mettre en place des initiatives personnelles pour résoudre les problèmes de compétences ou aller chercher les populations les plus éloignées de l’emploi.
C’est ce que démontre le dispositif 1ère Chance mis en place par BFM Business et son partenaire Leboncoin, 1er site d’emploi privé en France, depuis maintenant deux ans.
Parmi les découvertes de la saison, Vinci, qui a créé sa propre filiale d’insertion, Sodexo qui œuvre à l’intégration de personnes en situation de handicap dans ses cuisines, BNP Paribas qui forme avec Simplon des réfugiés au métier de développeur web mais aussi de plus petites structures comme Pass’sport pour l’emploi qui mise sur le sport pour augmenter l’employabilité des jeunes dans les métiers de la sécurité, ou encore des entreprises d’insertion Vitamine T et Rézo Social.
Bataille des compétences
Les entreprises ne sont pas non plus en reste sur la bataille des compétences. Malgré un taux de chômage élevé, elles ont de plus en plus de mal à trouver des talents. Un problème qu’elles choisissent bien souvent de résoudre par elles-mêmes.
Le Club Med et EDF ont ainsi décidé de recourir massivement à l’apprentissage (un alternant sur 100 en France est chez EDF). Mais là encore, difficile souvent d’attirer les jeunes, l’industrie et les métiers dits manuels souffrent d’un déficit d’image, comme le faisait remarquer sur le plateau de 1ère Chance le DRH d’EDF, Christophe Carval.
Un manque d’attractivité qui se voit aussi dans les chiffres : selon les Compagnons du Devoir il y aujourd’hui en France un millier de places disponibles en apprentissage. Des places qui ne trouvent pas de candidat.
Autre solution, créer sa propre école. C’est le cas de Microsoft et de son école d’intelligence artificielle, du réseau immobilier Guy Hoquet avec sa Guy Hoquet Business School ou encore du studio d’animation Team To. Une façon aussi de sécuriser leurs recrutements futurs.
La bataille des compétences et de l’emploi est vitale pour les entreprises, car les talents sont pour elles un important facteur de réussite. A l’heure où l’on parle beaucoup de raison d’être des entreprises, il semble qu’elles aient réglé cette question depuis longtemps.