Pinault, Pénicaud, Kocher… les moments forts des BFM Awards 2018

Lundi 5 novembre, le théâtre des Champs-Elysées accueillait la 14ème édition des BFM Awards, avec en tête d’affiche le PDG de Kering, François-Henri Pinault.
Réveiller la croissance. C’était la thématique de la 14ème édition des BFM Awards, qui se déroulait, ce lundi, au théâtre des Champs-Elysées. L’occasion pour les invités et les grands gagnants de partager leur optimisme et leurs attentes pour le futur. Ce fut notamment le cas du patron du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, venu rappeler que la France avait « besoin d’un coup d’accélérateur » car « les chiffres ne sont pas extraordinaires. » Selon lui, le pays doit « se réveiller » précisant que « le problème numéro 1, c’est l’exportation » souligne-t-il. « Le déficit à l’exportation et le déficit public peuvent être résolus si on arrive à devenir un pays d’exportateurs. » Et de lancer au gouvernement : « On a un peu une addiction à la dépense publique dans ce pays. Il faut le répéter : si on pouvait dépenser un peu moins et un peu mieux, on aurait moins d’impôts, on aurait plus de compétitivité et bien sûr plus d’entrepreneurs » a-t-il tranché.
De son côté, le PDG d'Altice France, Alain Weill a souligné que « le talent est là pour réveiller la croissance (…) Il suffit qu’on enlève un certain nombre de lois, de règlements qui nous freinent dans notre développement. »
La ministre du Travail Muriel Pénicaud a souhaité mettre en avant la « bataille des compétences », rappelant qu’il y a « 1,3 million de jeunes dans notre pays qui ne sont ni à l’école, ni à l’université, ni en apprentissage, ni en emploi. C’est terrible pour eux et c’est absurde sur le plan économique » a-t-elle affirmé. « Il faut aller chercher tout le monde. Ne pas prendre uniquement ceux qui ont fait les mêmes diplômes, les mêmes études, qui viennent des mêmes milieux sociaux. »
Grande gagnante de l’année dernière, la patronne d’Engie, Isabelle Kocher, a rappelé son engagement pour l’écologie. « Quand vous gérez un groupe comme celui-ci, vous devez faire un choix : est-ce que vous êtes est sourd ou est-ce que vous décidez de prendre le problème à bras le corps ? C’est ce que nous avons décidé de faire en nous spécialisant dans le zéro carbone et les économies d’énergie » a-t-elle expliqué. « C’est l’intérêt de l’entreprise. Elle devient préférée par les collaborateurs, les actionnaires, les clients. » Et de souligner : « Avant, on était en décroissance organique. Trois ans plus tard, on est à +5. »
Mais la tête d’affiche de la cérémonie était évidemment François-Henri Pinault, PDG de Kering (ex-PPR), sacré manager de l’année. « En 2005, j’avais un groupe exceptionnel entre les mains. J’avais le choix de le développer dans ce qu’il était. Ce n’est pas celui que j’ai fait » raconte-t-il. « J’ai essayé de le transformer de façon fondamentale (…) transformer ce groupe congloméral, centré sur l’Europe de l’ouest en un groupe spécialisé dans le luxe, très international. Le groupe qui était à 45% centré sur la France en 2008 est aujourd’hui à 95% centré sur l’international. »
« Mais ce qui me rend le plus fier, c’est d’avoir mis en route un groupe qui a une âme, qui a des valeurs, au-delà de la sphère économique » a-t-il conclu.
Prix du manager de l'année : François-Henri Pinault
Prix de la saga familiale : famille Dassault
Prix de la révélation de l'année : Angelo Gopee, directeur général de Live Nation France
Prix de l'engagement : le réseau d'écoles numériques Simplon.co