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Philippe Crevel

Les actions européennes ont encore un potentiel de hausse

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- - AFP

Les investisseurs continuent à privilégier les actions américaines par rapport aux actions de la zone euro. Et pourtant...

Depuis le 1er janvier (répétition), le CAC 40 a gagné plus de 17%, l’indice allemand, plus de 16% comme l’Eurostoxx. Néanmoins, elles n’ont pas compensé leur retard par rapport aux places financières américaines.

Les investisseurs continuent à privilégier les actions américaines par rapport aux actions de la zone euro. Ce choix s’explique sans doute de l’anticipation d’une croissance plus forte aux États-Unis que dans la zone euro. Les problèmes politiques au sein de l’Union européenne et l’absence d’un réel marché unifié des capitaux dissuadent les investisseurs d’acheter des actions européennes.

Ce comportement semble ne pas reposer sur des fondements totalement rationnels. Les actions européennes apparaissent sous-appréciées par rapport à leurs consœurs américaines d’autant plus que les résultats des entreprises du vieux continent continuent à s’améliorer. Le PER (ratio cours sur bénéfices) est de 14 pour l’Eurostoxx contre 18 pour le S&P. Les profits après prélèvements et dividendes des entreprises européennes atteignent 13 % du PIB contre moins de 11 % pour celles des Etats-Unis. Les premières paient en outre 2 points de PIB d’impôt de plus que les secondes.

La question est de savoir si les investisseurs ne surestiment pas trop le risque politique européen et si leurs prévisions économiques pour la zone euro ne sont pas exagérément pessimistes. De ce fait, en cas de levée de doute sur la survenue d’une éventuelle récession, il est possible qu’une correction intervienne en faveur des actions européennes.

Philippe CREVEL