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1er mai : des syndicats désunis face aux réformes Macron

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- - Eric CABANIS / AFP

La traditionnelle journée du 1er Mai, la première depuis le début des gilets jaunes, s’organise sans appel commun au niveau national.

C’est une première pour les gilets jaunes. Ce mercredi, ils seront nombreux dans les cortèges aux côtés des syndicalistes pour protester contre les réformes promises par Emmanuel Macron. Mais les organisations du travail ne font pourtant pas front unique cette année, une fois de plus. Aucun appel à l’unité n’a été lancé, au moins sur le plan national.

A Paris, la Confédération générale du travail (CGT), la Fédération syndicale unitaire (FSU) et Solidaires défileront ensemble au départ de la gare Montparnasse, à 14 h 30. De son côté, la Confédération nationale du travail (CNT) partira de la Place des Fêtes (19e arrondissement) en direction de la Place de la République, accompagnée par FO Ile-de-France. La CFDT, la CFTC et UNSA se retrouveront sur la Place de l’Odéon, dans le 5e arrondissement de Paris.

Les réformes Macron en ligne de mire

Des cortèges en ordre dispersé et des revendications disparates. Si la CGT réclame un "changement de cap radical" du gouvernement, les syndicats réformistes défileront plutôt pour une Europe "plus sociale."

En ligne de mire, les réformes annoncées par Emmanuel Macron qui doivent désormais être mises en application par le gouvernement. La mobilisation de ce 1er mai donnera une première idée de l'impact des annonces présidentielles. La réforme des retraites est aussi un sujet largement évoquée dans les cortèges. Le rapport préparé par Jean-Paul Delevoye, le haut-commissaire à la réforme des retraites, est attendu en juillet prochain par le gouvernement.

Mais ce sont surtout les violences des radicaux qui pourraient marquer la journée. Dans toute la France, et particulièrement dans la capitale, un important dispositif policier a été mis en place, alors que les Black Blocs promettent une journée "d'Apocalypse".

Le numéro un de Force ouvrière, Yves Veyrier, participera, de son côté, à un meeting de son syndicat à Marseille. Comme Philippe Martinez, il s'inquiète de l'impact des violences répétées lors des manifestations sur la mobilisation des militants depuis la loi travail en 2016, assurant que des "camarades hésitent à venir manifester".

La rédaction avec l'AFP