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207 millions pour booster la recherche aéronautique française

Une des souffleries de l'ONERA

Une des souffleries de l'ONERA - Jean-Pierre Clatot/AFP

L'Office National d'Études et de Recherches Aérospatiales (Onera) va recevoir un financement exceptionnel de 207 millions d'euros.

Depuis 70 ans, l'ONERA (Office National d’Études et de Recherche Aérospatiale) est la caverne d'Ali Baba du secteur aéronautique français. Toutes les grandes innovations aéronautiques, spatiales, militaires ont été éprouvées à l'ONERA. L'institution qui emploie 2000 personnes (ingénieurs, techniciens, scientifiques de haut vol...) et qui dispose d'un budget annuel de 230 millions, avait besoin d'un bon coup de peinture.

Cela faisait 20 ans qu'un ministre de la Défense n'avait plus rendu visite à l'ONERA. A l'occasion de son déplacement à Palaiseau, Florence Parly a annoncé 207 millions d'euros d'investissements. 160 millions de crédits défense et 47 millions en provenance de la Banque Européene d'Investissement (BEI). Des sommes qui doivent servir à financer un gigantesque programme immobilier. En effet plusieurs sites vont être regroupés à Palaiseau, sur le plateau de Saclay.

Une soufflerie hors du commun

Dans le monde aéronautique, l'ONERA est surtout connu pour ses gigantesques souffleries. Des cathédrales de béton où tournent des hélices qui peuvent atteindre les 15 mètres de diamètre. Le Concorde, le Rafale, l'Airbus l'A380, la fusée Ariane, tous sont passé dans ces tunnels où l'on est capable de produire des vents pouvant atteindre les 25000 km/h. (Mach 25)

Mais à l'ONERA, on travaille aussi sur la lumière, les ondes radars, ou encore les matériaux de demain comme le graphène, ces nanotubes de carbone qui -dit-on- doivent révolutionner notre monde. L'ONERA collabore aussi régulièrement avec la NASA. On travaille par exemple en ce moment sur le givrage des avions, première cause non humaine d'accidents: comment se forme t'il, comment l'éviter?

L'ONERA fédère autour de lui un grand réseau d'entreprises, de plus de 1500 PME gravitent autour de cet organisme qui se pose comme un des lieux où se crée l'innovation et les futures ruptures technologiques.