4.200 radars automatiques sur les routes l'an prochain
Bonne nouvelle pour les automobilistes: l'an prochain, l'Etat n'a pas l'intention d'accroître le nombre de radars automatiques installés sur les routes. Au 31 décembre 2015, il est prévu 4.200 radars, selon un document budgétaire que BFMBusiness a consulté.
Mais s'il n'y aura pas plus de radars que cette année, ils seront plus performants, c'est à dire qu'ils permettront de prendre en faute plus facilement les conducteurs imprudents. 123 vieux radars fixes et 130 mobiles seront ainsi retirés des routes pour être remplacés par des modèles de nouvelle génération. A ce chiffre doit être ajouté 890 radars "pédagogiques" qui alertent seulement sur les dépassements de vitesse.
52.780 euros le radar mobile
Au total, l'Etat dépensera l'an prochain 26 millions d'euros pour acheter de nouveaux modèles. Un radar mobile coûte en effet 52.750 euros, installation comprise. Mais ce n'est rien comparé à un radar "vitesse moyenne" (en fait deux radars placés à quelques centaines de mètres de distance) : son coût atteint 167.475 euros.
L'entretien très coûteux
Mais c'est surtout l'entretien du parc de radars qui coûte cher à l'Etat. En 2015, 117 millions d'euros sont prévus à ce titre, soit une somme identique à cette année. L'entretien d'un radar fixe revient en effet à 15.564 euros par an en moyenne, celui d'un radar mobile à 14.000 euros. Les radars "feu rouge" sont moins onéreux à entretenir : seulement 11.441 euros.
Les contraventions au secours du déficit de l'Etat
Heureusement pour l'Etat, les radars génèrent aussi des recettes. Le projet de budget pour 2015 précise que 1,37 milliard d'euros sont attendus du produit des diverses amendes à la circulation routière, qu'il s'agisse de contraventions classiques ou générées par les radars automatisés. Sur cette somme, 441 millions iront au désendettement de l'Etat.
L'an prochain, le gouvernement attend des recettes provenant des contraventions légèrement inférieures à celles des années précédentes. Une prudence sans doute liée au meilleur respect des limitations de vitesse par les automobilistes. En conséquence, les recettes "fléchées" vers le désendettement, comme disent les hauts fonctionnaires de Bercy, seront en légères baisse. En 2013, elles atteignaient 463 millions et 517 millions en 2012. Soit une cinquantaine de millions de plus qu'en 2015.