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Economie et Social

A quoi va ressembler l'assurance-chômage ?

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- - PHILIPPE HUGUEN / AFP

Les partenaires sociaux ouvrent ce mercredi 3 mois de négociation au siège de l'Unedic. Détails sur les enjeux.

Ce sont des discussions attendues qui démarrent ce mercredi. L'enjeu pour les syndicats de salariés comme les syndicats de patron est important : trouver un accord sur la future convention Unedic, tout en restant dans les clous de ce qu'attend le gouvernement afin de surtout garder la main sur la gestion paritaire de l'assurance-chômage.

Les syndicats restent sous pression car le gouvernement leur a demandé d'écrire une nouvelle convention Unedic au plus tard fin janvier afin de permette de réaliser plus d'1 milliard d'euros d'économie par an pendant 3 ans.

En cas d'échec, l'executif se dit se tient prêt à fixer ses propres règles et menace même de reprendre purement et simplement la main sur la gestion de l'Unedic, qui relève aujourd'hui des partenaires sociaux. Les débats promettent donc d'être compliqués tant patronat et syndicats sont opposés sur la feuille de route imposée par le gouvernement. 

En effet, les syndicats de salariés ont fixé leurs lignes rouges : pas question d'instaurer une dégressivité ou de tailler dans les droits des chômeurs. 

Le patronat de son côté, rejette catégoriquement l'idée d'instaurer un bonus-malus. Au point d'ailleurs que la CPME l'a inscrit noir sur blanc avant d'accepter de participer à la négociation.

3 questions se posent

De façon globale, 3 questions vont être au coeur du débat. D'abord, faut-il modifier les dispositifs de cumul-emploi ? L'objectif serait de ne plus inciter les salariés et employeur à fractionner des contrats et préférer du temps partiel à du temps plein.

Deuxième question, le droit aux allocations en cas de chômage a-t-il vocation à rester une assurance payée par des cotisations ? On pourrait imaginer qu'il devienne une solidarité payée par l'impôt. 

Enfin, dernière interrogation, l'assurance-chômage, conjuguée avec le reste des aides sociales, produit-elle un cocktail qui dissuade de reprendre un emploi ? On parle là d'un dossier à 40 milliards d'euros, soit le montant total des allocations versés par an.