BFM Business
Economie et Social

Les aéroports du nord de la France fermés jusqu'à lundi

Les trois aéroports parisiens et ceux du nord de la France resteront fermés jusqu'à lundi 8h00 en raison du nuage de cendres volcaniques venu d'Islande. /Photo prise le 16 avril 2010/REUTERS/Gonzalo Fuentes

Les trois aéroports parisiens et ceux du nord de la France resteront fermés jusqu'à lundi 8h00 en raison du nuage de cendres volcaniques venu d'Islande. /Photo prise le 16 avril 2010/REUTERS/Gonzalo Fuentes - -

PARIS - Les trois aéroports parisiens et ceux du nord de la France resteront fermés jusqu'à lundi 8h00 en raison du nuage de cendres volcaniques...

PARIS (Reuters) - La situation dans le ciel français s'est compliquée samedi avec l'annonce de la fermeture des aéroports parisiens et du nord du pays jusqu'à lundi matin en raison du nuage de cendres volcaniques venu d'Islande.

Les aéroports de Grenoble et Bordeaux devaient également fermer à partir de samedi 16h00 locales, a précisé le Premier ministre, François Fillon, à l'issue d'une réunion de crise.

Les autres aéroports du sud de la France devaient rester ouverts jusqu'à 20h00 locales, mais leur sort dépendra de l'évolution de la situation météorologique.

Matignon n'a pas précisé le nombre d'aéroports du Nord fermés jusqu'à lundi. Mais outre les trois parisiens - Roissy, Orly et Le Bourget -, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) en avait cité 23 dans la matinée.

Le Premier ministre a annoncé parallèlement une "veille quotidienne" sur la qualité de l'air et la situation sanitaire, tout en assurant que le nuage de cendres volcaniques ne posait dans l'immédiat "pas de risques pour la santé".

"François Fillon a annoncé au vu des prévisions météorologiques disponibles que les aéroports parisiens et tous les aéroports situés au nord d'un axe Nantes-Lyon seront fermés jusqu'à lundi 19 avril au matin 08h00 locales", souligne Matignon dans un communiqué.

Le Premier ministre avait réuni les responsables des organismes et des ministres concernés par la situation, notamment Jean-Louis Borloo (Ecologie), Roselyne Bachelot (Santé), Brice Hortefeux (Intérieur).

Aucun responsable n'a indiqué pour le moment combien de temps cette situation, qui paralyse une grande partie du ciel européen, allait durer. Elle est aggravée en France par le chassé-croisé des vacances de printemps, déjà compliqué par une grève qui s'éternise à la SNCF.

CONTESTATIONS PROBABLES

Les fermetures d'aéroports décidées samedi sont liées à un retour du nuage par l'est, à haute altitude, a souligné le secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau.

François Fillon a précisé que les passagers voyageant sur les compagnies aériennes européennes ont notamment droit au remboursement de leur titre de transport ou au réacheminement par leur compagnie.

Les tour-opérateurs ont demandé au gouvernement de les aider pour le rapatriement de leurs clients bloqués à l'étranger. Mais Dominique Bussereau a répondu que ce n'était "pas l'affaire du gouvernement".

"Qu'ils prennent leurs responsabilités. Il faut que les tour-opérateurs qui sont bien contents de trouver leurs clients pour les faire vivre s'occupent de leurs clients, de leur accueil et de leur rapatriement", a-t-il dit.

Un débat a été lancé au niveau européen sur le principe de force majeure invoqué par une partie des professionnels, considérant qu'ils n'ont pas à prendre en charge les frais supplémentaires de leurs clients bloqués.

"Tout ça fera l'objet de contestations, y compris peut-être devant la justice. Mais nous n'en sommes pas là", a dit Dominique Bussereau.

A l'instar de toute l'Europe continentale, l'éruption du volcan islandais sème la pagaille en France depuis jeudi.

"La remise en marche de la machine globale ne se fera pas de manière instantanée", a prévenu Jean-Louis Borloo. Le directeur de la DGAC, Patrick Gandil, a également évoqué une "désorganisation" qui pourrait durer.

Les cendres volcaniques rejetées par le volcan islandais contiennent des particules de verre et de roche pulvérisée qui peuvent endommager les moteurs et le fuselage des appareils.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), on ne peut pas exclure que ce nuage pose des problèmes aux personnes souffrant de difficultés respiratoires.

Dans un communiqué, la Direction générale de la Santé (DGS) française souligne cependant que "la haute altitude et la dispersion du nuage de cendres évitent un impact sanitaire significatif actuellement".

Gérard Bon, édité par Jean-Loup Fiévet