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Stéphane Richard, mis en examen, demanderait un recours

Stéphane Richard va être présenté ce matin, 12 juin, devant les juges dans le cadre de l'affaire Tapie.

Stéphane Richard va être présenté ce matin, 12 juin, devant les juges dans le cadre de l'affaire Tapie. - -

Au terme de 48 heures de garde à vue, le patron d'Orange vient d'être mis en examen par le parquet de Paris pour escroquerie en bande organisée. Selon Le Figaro, il aurait demandé à son avocat de déposer un recours en annulation.

Stéphane Richard a été mis examen, ce mercredi 12 juin, pour escroquerie en bande organisée dans le cadre de l'affaire Tapie. Le parquet de Paris vient d'annoncer sa décision par voie de communiqué, alors que le PDG d'Orange était en garde à vue depuis 48 heures. Ce matin, il avait été présenté à un juge d'instruction.

Selon Le Figaro, il aurait demandé à son avocat de déposer un recours en annulation devant la cour d'appel de Paris. Il juge "infamant et grotesque" le chef d'inculpation "d'escroquerie en bande organisée".

L'entourage de Stéphane Richard explique qu'il reste combatif et confiant. Et ce malgré un souci de santé qui l'a conduit à être hospitalisé ce matin à l'Hôtel-Dieu, à Paris. Matignon a annoncé, ce soir, que le conseil d'administration d'Orange se réunira dans les prochains jours pour "tirer les conséquences" de la mise en examen. L'Etat, en tant qu'actionnaire d'Orange, fera valoir sa position.

"La position des représentants de l'Etat français au conseil d'administration de l'opérateur Orange sur le cas du PDG Stéphane Richard, mis en examen, ne sera dictée que par le seul intérêt de l'entreprise", a prévenu mercredi le ministre de l'Economie Pierre Moscovici.

Jean-François Rocchi mis aussi en examen

La justice se penchait sur le rôle tenu par Stéphane Richard en 2007, alors qu'il était directeur du cabinet de Christine Lagarde et de Jean-Louis Borloo au ministère de l'Economie.

L'enquête visait à savoir s'il avait pu intervenir directement dans la décision qui a mené à l'arbitrage soldant le contentieux entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais, il y a de cela 20 ans.

Le patron d'Orange a toujours expliqué avoir agit sur ordre du pouvoir politique et qu'une réunion de validation avait eu lieu. Il a toujours démenti avoir recu un ordre de l'Elysée ou subi de pression particulière. Quant à Christine Lagarde, elle assume le choix du recours à l'arbitrage. Celui-ci a permis à Bernard Tapie de toucher plus de 400 millions d'euros.

Jean-François Rocchi, qui présidait le Consortium de réalisation, la structure chargée de gérer le passif du Crédit Lyonnais, a lui aussi été mis en examen pour pour "escroquerie en bande organisée" et "usage abusif de pouvoirs sociaux"

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Coralie Cathelinais