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Agnès Saal réintègre le ministère de la Culture

Agnès Saal a été condamnée à 13.000 euros d'amendes au total, pour s'être fait rembourser 78.000 euros de notes de frais de taxi illégalement.

Agnès Saal a été condamnée à 13.000 euros d'amendes au total, pour s'être fait rembourser 78.000 euros de notes de frais de taxi illégalement. - AFP - Lionel Bonaventure

Après six mois d'exclusion de la fonction publique, l'ancienne dirigeante de l'INA est à nouveau haut-fonctionnaire. Entre temps, elle a écopé d'un total de 13.000 euros d'amendes.

Ce 4 juillet marque le retour de l’ancienne présidente de l’Institut national de l’audiovisuel (INA) au sein du ministère de la Culture. Agnès Saal a été affectée à une mission rattachée au secrétariat général du ministère, souligne Le Monde. Elle prend sous sa responsabilité la double démarche de labellisation "égalité professionnelle" et "diversité" engagée par le ministère de la Culture.

"Son rôle sera de passer en revue l’ensemble des procédures de recrutement, d’avancement, de primes, de mutations, etc., pour pouvoir déposer un dossier de labellisation auprès de l’Afnor", précise le quotidien. Il n’y a plus d’avantage attaché à cette fonction.

78.000 euros de frais de taxi

Ce retour intervient après six mois de mise à l’écart, consécutive à son exclusion temporaire de la fonction publique pour notes de frais injustifiées. Une affaire qui avait fait grand bruit lors de sa mise au jour en avril 2015. Cette haut-fonctionnaire était accusée de s’être fait rembourser plus de 40.000 euros de frais de taxi en dix mois, alors qu’elle était à la tête de l’INA, dont 6.700 euros pour son fils, qui possédait son code de réservation. Elle était aussi accusée d’avoir dépensé 38.000 euros de frais de taxi lorsqu’elle dirigeait le Centre Pompidou.

À cette sanction de mise à l’écart administrative de six mois, s’était ajouté un sursis de dix-huit mois, ce qui porte la durée totale de l'exclusion à deux ans.

Multiples condamnations

Mais ce n’est pas la seule sanction dont Agnès Saal a fait l’objet cette année. Cette énarque a également écopé d’une amende de 4.500 euros pour ses frais de taxis à l’INA et de 5.500 euros au titre de dommages et intérêts et de frais de justice à verser à Anticor, l’association de lutte contre la corruption. À ces condamnations prononcées par le tribunal de Créteil, se sont ajoutés trois ans de prison avec sursis et 3.000 euros d’amende pour des notes de taxi datant de l’époque (2007 à 2014) où elle était directrice générale du Centre Pompidou.

Désormais, ces procédures judiciaires et paiements d’amendes sont derrière elle.

A.R.