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Agriculture: 150.000 Français ont répondu à l'appel pour les récoltes mais la logistique pose aussi problème

Sur BFM Business, Didier Guillaume, le ministre de l'Agriculture lance un nouvel appel aux volontaires pour soutenir la chaîne logistique agroalimentaire au moment où les syndicats de routiers appellent à un droit de retrait.

La propagation de l'épidémie de coronavirus et les mesures de confinement liées pèsent fortement sur l'activité dans l'agriculture. Alors que les grandes récoltes du printemps (fraises, asperges...) débutent, les exploitations manquent de bras.

L'Etat a donc lancé un appel aux volontaires pour aider les agriculteurs. Un appel qui a été entendu puisque selon Didier Guillaume, ministre de l'Agriculture, "150.000 Français ont répondu", indique-t-il sur BFM Business. "Evidemment, tous ne seront pas pris, on ne traverse pas la France pour y aller, c'est uniquement de la proximité, c'est pour les habitants de nos villages, soit de nos centres-bourgs qui sont à quelques kilomètres des agriculteurs", détaille le ministre. "Nos concitoyens sont solidaires".

Mais au-delà des récoltes, va se poser un nouveau problème, celui de la logistique avec un absentéisme de plus en plus fort dans les entreprises spécialisées dans la logistique et le transport.

"En période de guerre, il faut que tout le monde fasse la guerre"

Là encore, le gouvernement mise sur la solidarité: un appel aux volontaires rémunérés va être lancé mercredi. "Les personnes qui s'inscrivent qui veulent venir travailler peuvent très bien aller dans une PME de l'agroalimentaire si il manque des salariés (...) Il faut aider toute la chaîne logistique, aujourd'hui nous pouvons affirmer qu'il n'y aura pas de pénurie alimentaire dans notre pays (...) par contre la petite difficulté que nous pouvons avoir c'est si il y a trop d'absentéisme lié à la maladie, lié au droit de retrait. C'est la raison pour laquelle (...) j'appelle les Français à se mobiliser", insiste le ministre "pour passer ce cap".

Reste que les syndicats du transport routier incitent les salariés à exercer leur droit de retrait ce qui pourrait encore plus compliquer la situation. "Franchement, en période de guerre, il faut que tout le monde fasse la guerre", commente Didier Guillaume. "Il ne faut pas que certains disent, moi je m'en vais pour ceci pour cela. Par contre, il faut mettre en place toutes les conditions (...) afin que les salariés des entreprises de logistique, de transporteurs routiers comme tous les salariés de France qui aujourd'hui travaillent puissent le faire dans de bonnes conditions". 

Olivier Chicheportiche