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Arnaud Montebourg: " il ne faut pas augmenter la fiscalité du diesel"

Le ministre du Redressement productif est favorable à une prime pour le diesel.

Le ministre du Redressement productif est favorable à une prime pour le diesel. - -

Le ministre du Redressement productif a confirmé, ce dimanche 3 mars sur Europe 1, que le gouvernement envisageait bien d'instaurer une prime afin de retirer les vieux véhicules diesel du marché. Mais il s'est déclaré défavorable à une hausse de la fiscalité de ce carburant.

Arnaud Montebourg a confirmé, ce dimanche 3 mars sur Europe1, que le gouvernement travaillait à la mise en place d'une prime "de conversion" destinée à aider les propriétaires de véhicules diesel anciens à acheter une voiture neuve moins polluante. "Je n'ai pas de date à vous annoncer aujourd'hui. Le gouvernement cherche la bonne formule".

Mais pas question pour lui de parler de "prime à la casse" qui favoriserait par exemple les constructeurs coréens. "Une telle prime ferait trop de dégâts"(..)"On ne va quand même pas autoflageller notre propre industrie", a lancé le ministre du Redressement productif.

Pouvoir d'achat des automobilistes

Concernant cette fois le sujet de l'augmentation de la fiscalité du diesel pour l'aligner sur celle de l'essence, Arnaud Montebourg s'est déclaré en opposition à cette meseure suggérée par la Cour des comptes dans un rapport publié vendredi dernier.

Il le fait au nom de la défense des intérêts de l'industrie nationale mais aussi de celle du pouvoir d'achat des Français, des plus modestes en particulier. "Nous avons fait un choix historique de ne plus augmenter les impôts". Or modifier la fiscalité du diesel, ce serait augmenter les taxes rappelle-t-il. "Utiliser le diesel comme source de financement de l'Etat n'est pas la bonne solution".

Sortir PSA de l'ornière

A propos de la situation de PSA, Arnaud Montebourg a rappelé qu'il était favorable à un rapprochement de l'entreprise avec un autre groupe industriel afin que le constructeur français "sorte de l'ornière". En revanche, il a réaffirmé que l'hypothèse de la nationalisation provisoire de PSA n'était pas à l'ordre du jour.

Pour terminer, le ministre du Redressement productif a rappelé qu'il y a vingt ans que la France n'avait pas eu de ministre de l'Industrie de plein exercice. Et il a affirmé que ses relations avec les patrons "allaient très bien".

P.C