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Finances publiques

Attentats: le gouvernement et les entreprises se coordonnent

Cette cellule avait précédemment été activée en 2010.

Cette cellule avait précédemment été activée en 2010. - Loïc Venance - AFP

Le ministère de l'Économie a réuni ce lundi 16 novembre la cellule de continuité économique. Le but: informer les opérateurs des segments vitaux de l'économie française des mesures prises par le gouvernement consécutivement aux attentats de vendredi.

Il est évident que les attentats perpétrés vendredi à Paris auront des conséquences sur l'économie tricolore. Mais il n'est pas encore l'heure de tenter de les évaluer. Pour le moment, le gouvernement se contente de se coordonner avec les entreprises. Le ministre de l'Économie a ainsi organisé ce lundi matin la cellule de continuité économique, une déclinaison de la cellule ministérielle de crise.

Selon nos informations, le but de Bercy était d’informer les principaux opérateurs des entreprises françaises vitales (télécommunications, énergie, etc.) des différentes mesures prises ce weekend.

Aucune mesure spécifique n'a été requise au-delà du plan Vigipirate renforcé. Pour l’heure, il n'y a pas de fermeture systématique réclamée. En revanche dans le cadre de l’interdiction des rassemblements, il a été décidé de fermer le marché de Noël des Champs-Élysées jusqu’au 19 novembre (dans un premier temps).

Un dispositif activé en 2009

Cette cellule avait précédemment été activée en octobre 2010 au moment d'importantes grèves qui avaient alors impacté sensiblement les secteurs pétroliers, et, déjà, le commerce et le tourisme. Elle réunit ainsi les principales directions de Bercy et les organisations professionnelles. Elle avait auparavant été activée en mai 2009 dans le cadre de la pandémie de grippe à laquelle le pays faisait face.

Toujours selon nos informations, les principales organisations patronales, telles que le Medef, l'UPA et la CGPME, réfléchissent à la façon de mettre en place des mesures pour permettre la continuité de l'activité au sein des entreprises et répondre aux questions que les Français se posent au bureau.

Viendra ensuite le temps d'établir les conséquences de ces évènements sur l'économie. Le premier secteur qui vient à l'esprit est celui du tourisme qui pèse pour un peu plus de 7% du PIB. "Ça va être très difficile pour le tourisme dans les jours qui viennent. Le secteur va souffrir, affirmait samedi à Reuters Georges Panayotis, président du cabinet spécialisé MKG Group. D'autres secteurs comme la grande distribution ou le commerce, devraient être concernés.

J.M. et N.G. avec BFM Business et BFM TV