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Axa précise la nature des missions de la société de François Fillon

Thomas Buberl, directeur général d'Axa, a clarifié l'objet des missions de la société de François Fillon.

Thomas Buberl, directeur général d'Axa, a clarifié l'objet des missions de la société de François Fillon. - Philippe Lopez - AFP

Thomas Buberl, directeur général de l'assureur, a affirmé que la société 2F Conseil avait pour mission de donner des conseils "focalisés sur la question des investissements de long terme dans le contexte de la crise financière européenne".

La société 2F Conseil de François Fillon s'est vu confier par l'assureur Axa une mission portant sur les "investissements de long terme". C'est ce qu'a précisé Thomas Buberl, directeur général du groupe, lors d'une conférence de presse. "Le groupe Axa a demandé à la société 2F Conseil entre mi-2012 et 2014 des services de conseil focalisés sur la question des investissements de long terme dans le contexte de la crise financière européenne" et non pas sur le système public français de la santé, a indiqué le patron d'Axa, interrogé sur le sujet au cours de la présentation des résultats annuels du groupe. "C'était un mandat de conseil normal dans notre secteur et dans les grandes entreprises de haut niveau", a-t-il ajouté.

Ces prestations avaient été sollicitées alors qu'Henri de Castries, proche et soutien déclaré de François Fillon, candidat à la présidentielle, était à la tête du géant français de l'assurance.

Un éventuel conflit d'intérêt

En pleine tourmente depuis les révélations sur des emplois présumés fictifs liés à son épouse, François Fillon avait été mis en cause au début du mois pour avoir compté Axa parmi les clients de sa société de conseil. Selon BFM Business, 2F Conseil aurait perçu environ 200.000 euros de la part de l'assureur, un élément non confirmé par le groupe.

L'actuel dirigeant d'Axa a rappelé également les conclusions du déontologue de l'Assemblée Nationale. Ce dernier, saisi le 9 février par douze députés de gauche pour faire la lumière sur un éventuel conflit d'intérêt entre l'ancien Premier ministre et l'assureur, a ainsi estimé la société de François Fillon "en conformité" avec le code électoral. Il a par ailleurs considéré qu'il n'avait, de façon générale, "aucun pouvoir d'investigation" sur d'éventuels conflits d'intérêts, dans un courrier que s'est procuré mardi l'AFP.

D. L. avec AFP