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Ayrault: "les salariés ne sont pas les variables d'ajustement"

Jean-Marc Ayrault a réaffirmé ce mercredi 4 décembre la nécessité d'une réforme fiscale.

Jean-Marc Ayrault a réaffirmé ce mercredi 4 décembre la nécessité d'une réforme fiscale. - -

Le Premier ministre a réaffirmé, ce mercredi 4 décembre, que la réforme fiscale se ferait sans augmentation globale des prélèvements. Il a aussi demandé aux entreprises d'anticiper les éventuelles difficultés économiques pour éviter les licenciements.

"Les salariés ne sont pas les variables d'ajustement". Voilà comment Jean-Marc Ayrault a commenté, ce mercredi 4 décembre sur RTL, l'annonce, mardi, de 700 suppressions d'emplois chez Véolia Eau, pourtant bénéficiaire.

Mais le Premier ministre n'a pas voulu condamner l'annonce de ces suppressions de postes et a affirmé sur le sujet que "si elles ne bougent pas", les entreprises sont condamnées. "Prenez la Bretagne. On a attendu que cela craque. On aurait dû anticiper".

Il a aussi rappelé que son gouvernement a fait voter en mai la loi sur la sécurisation des parcours professionnels qui imposent aux entreprises d'engager des négociations avec les salariés sur les perspectives économiques et les plan sociaux. "Le gouvernement est là pour y veiller", a-t-il lancé. "Il faut que ce soit gagnant-gagnant pour tout le monde".

380 taxes et impôts en France

Le chef du gouvernement est naturellement revenu sur son annonce de remise à plat de la fiscalité. La France cumule 380 taxes et impôts différents et 20% de la législation fiscale change tous les ans, a-t-il rappelé pour justifier cette remise à plat.

Il n'a pas voulu entrer dans les détails des mesures concrètes. "Toutes les solutions proposées seront mises sur la table. C'est une méthode nouvelle". Mais il a réaffirmé "qu'il n'y aurait pas d'augmentation globale de la fiscalité".

Il a cependant évoqué quelques incohérences de notre système comme l'impôt sur les sociétés: "les petites et moyennes entreprises paient plein pot" quand les grandes font de l'optimisation.

Concernant les salariés, il a déploré par exemple que la prime pour l'emploi soit versée avec un an après la déclaration d'impôt des intéressés. Autant de pistes de réformes visiblement.

Enfin, sur le sujet brûlant du prélèvement à la source de l'IR, il a simplement estimé: "ce serait sûrement plus simple mais ça demande à être étudié".

P.C