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La BdF prévoit une croissance de 0,4% au 1er trimestre

La Banque de France maintient sa prévision de croissance de 0,4% au premier trimestre, à la faveur d'une hausse de l'activité constatée dans son enquête de conjoncture de mars. Au quatrième trimestre 2009, l'économie française avait dégagé une croissance

La Banque de France maintient sa prévision de croissance de 0,4% au premier trimestre, à la faveur d'une hausse de l'activité constatée dans son enquête de conjoncture de mars. Au quatrième trimestre 2009, l'économie française avait dégagé une croissance - -

PARIS - La Banque de France maintient sa prévision de croissance de 0,4% au premier trimestre, à la faveur d'une hausse de l'activité constatée...

PARIS (Reuters) - La Banque de France maintient sa prévision de croissance de 0,4% au premier trimestre, à la faveur d'une hausse de l'activité constatée dans son enquête de conjoncture de mars.

Il s'agit de la troisième et dernière estimation de la BdF pour la croissance du produit intérieur brut des trois premiers mois de l'année, dont le chiffre sera connu à la mi-mai.

Au quatrième trimestre 2009, l'économie française avait dégagé une croissance de 0,6% due à la robustesse de la consommation, elle-même tirée par la prime à la casse automobile, et à un moindre déstockage des entreprises.

Mais une demande intérieure toujours faible et le contrecoup de la prime à la casse laissent présager un ralentissement au premier trimestre et l'Insee, dans sa note de conjoncture de mars, a réduit de moitié sa propre prévision pour tabler désormais sur +0,2%.

L'enquête de conjoncture de la Banque de France fait état d'une hausse de l'activité dans l'industrie en mars, à un rythme modéré, en raison principalement de la poursuite de la croissance dans les biens intermédiaires.

Dans les services, l'activité s'est accélérée sous l'effet d'un rebond dans le travail temporaire et d'une nouvelle progression dans les services informatiques.

L'indicateur du climat des affaires dans l'industrie a progressé d'un point à 103 et dans les services il a gagné un point également à 92, celui de février ayant été révisé en hausse d'un point à 91.

Dans l'industrie, le taux d'utilisation des capacités de production a poursuivi son redressement, à 75,3% contre 74,7% (révisé) en février, tout en demeurant inférieur à sa moyenne de longue période qui est d'un peu plus de 82%, indique la BdF.

Les carnets de commandes se sont regarnis et avoisinent un niveau jugé normal tandis que les stocks de produits finis se sont un peu tassés mais sont considérés comme proches de la normale.

"Les prévisions pour les prochains mois sont orientées vers une croissance très légère de l'activité", signale l'étude.

Dans les services, les prix se sont maintenus et la stabilisation des effectifs, déjà observée en février, s'est confirmée.

"A court terme, les prévisions tablent sur une nouvelle progression de l'activité", ajoute la banque centrale.

La BdF a également publié un supplément trimestriel à son enquête qui montre que les trésoreries des entreprises industrielles se sont "très légèrement améliorées par rapport au trimestre précédent, se rapprochant de la moyenne de longue période".

"La tendance à la stabilisation des dépenses d'investissement s'est confirmée ; selon les prévisions, elles ne devraient guère progresser au cours du prochain trimestre", observe encore la BdF, en faisant en outre état de marges globalement stationnaires et d'une légère amélioration des résultats bruts d'exploitation.

Véronique Tison