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Charlès (Dassault): "l'Etat n'a pas à diriger ma stratégie, je décide quand, où et pourquoi j'embauche"

Bernard Charlès était l'invité d'Hedwige Chevrillon dans Le Grand Journal ce 6 février.

Bernard Charlès était l'invité d'Hedwige Chevrillon dans Le Grand Journal ce 6 février. - -

Le PDG de Dassault Systèmes s'est indigné, jeudi 6 février sur BFM Business, non seulement du niveau des prélèvements sur les sociétés en France, mais qu'on conditionne leur baisse à des promesses d'embauche.

Si beaucoup de chefs d'entreprise saluent le virage entamé par François Hollande depuis le début de l'année, et notamment le pacte de responsabilité, ce n'est pas le cas de Bernard Charlès. Sur BFM Business ce 6 février, le PDG de Dassault Systèmes s'est indigné des prélèvements pesant sur les entreprises.

L'impôt sur les sociétés est trop élevé, a-t-il martelé. "Une des raisons pour lesquelles le titre Dassault a été sanctionné en Bourse ce jeudi, est que nous avons montré que notre taux d'imposition va augmenter de 2 à 3% cette année", estime Bernard Charlès.

16 points d'écart entre la France et la Grande-Bretagne

"Nous allons atteindre 36% d'imposition", assène-t-il. Tandis qu'en Angleterre, "ce sera 20%" d'impôt sur les bénéfices. 16 points d'écart, rapporté aux profits de Dassault Systèmes, "cela fait 50 millions d'euros en plus à investir", affirme-t-il. "Imaginez le nombre d'embauches, d'ingénieurs que je pourrais recruter chaque année".

Dans ces conditions pas question de se laisser dicter sa conduite par le gouvernement. "Si l'on me demande de signer un contrat dans lequel, en échange d'une réduction d'impôt, il faut que je signe des embauches, je dis non, ce n'est pas à l'Etat de diriger ma stratégie, c'est moi qui décide quand, où et pourquoi j'embauche".

N.G.