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Finances publiques

Prévisions économiques : Bruxelles et Paris presque sur la même ligne

La croissance est revenue à la hausse.

La croissance est revenue à la hausse. - Olivier Marin - AFP

La Commission européenne confirme le scénario français d'une croissance de 1% et un déficit de 4,1% cette année. Elle diverge en revanche avec la France sur le niveau du déficit en 2016.

Le scénario du gouvernement français correspond bien à ce qu'envisage Bruxelles. La Commission européenne a confirmé, ce jeudi 5 février, le scénario d'une croissance de 1% et d'un déficit public de 4,1% du PIB cette année pour la France.

Dans ses prévisions économiques d'hiver, la Commission revoit à la hausse sa prévision de croissance pour 2015 par rapport aux 0,7% anticipés en novembre, et à la baisse celle du déficit public, qu'elle voyait à 4,5% il y a trois mois.

Ces nouvelles prévisions sont conformes à celles avancées par Bercy. La Commission a aussi revu à la hausse sa prévision de croissance pour 2016, à 1,8% contre 1,5% précédemment. Elle diverge en revanche avec Paris concernant le déficit 2016, en prévoyant non pas 3,6% mais 4,1%, comme cette année.

La Commission précise cependant que ces prévisions sont effectuées en faisant l'hypothèse d'une politique économique inchangée.

Et pour Pierre Moscovici, le commissaire européen aux Affaires économiques, la France doit mettre en oeuvre "des mesures supplémentaires" pour réduire son déficit budgétaire. L'effort de réduction du déficit français pour 2015 est évalué par la Commission à 0,3% du PIB. Or l'effort minimum demandé par Bruxelles est de 0,5%, donc "des mesures supplémentaires seront nécessaires pour combler cet écart".

Michel Sapin a ensuite répondu à son ancien collègue du gouvernement. "S'agissant du déficit structurel prévu en 2015 dont la mesure statistique est complexe, le gouvernement s'est engagé à une diminution de 0,5% et s'y tiendra", a-t-il affirmé.

Nouvelle recommandation pour la France

La Commission européenne publiera dans les prochaines semaines, probablement fin février, sa nouvelle recommandation pour la France, qui avait obtenu un délai supplémentaire pour revoir sa copie budgétaire.

Le gouvernement français avait initialement promis de revenir sous les 3% dès 2015, avant de repousser l'échéance à 2017. Bruxelles lui a octroyé un répit fin novembre, en renvoyant au printemps son verdict sur le budget 2015, mais en exigeant davantage d'efforts pour améliorer les finances publiques, sous peine de sanctions.

Paris s'est engagé à réaliser 50 milliards d'euros d'économies sur les dépenses publiques entre 2015 et 2017.

D. L. avec AFP