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Budget 2015: les frondeurs veulent réduire les aides aux entreprises

Les députés PS frondeurs  sont notamment emmenés par Christian Paul, le député PS de la Nièvre

Les députés PS frondeurs sont notamment emmenés par Christian Paul, le député PS de la Nièvre - Patrick Kovarik - AFP

Les députés PS frondeurs ont fait savoir, ce mardi 14 octobre, qu'ils déposeront des amendements aux projets de budgets de l'Etat et de la Sécu pour diminuer les aides aux sociétés. Ils comptent également diminuer les efforts budgétaires sur la branche famille.

Les députés PS frondeurs font part de leurs intentions. Quelques heures avant le début de l'examen du Budget 2015 à l'Assemblée nationale, ces élus socialistes ont fait savoir qu'ils déposeront des amendements aux textes budgétaires pour diminuer les aides aux entreprises et réduire par la même les économies demandées à la branche famille de la Sécu.

"Le maintien de la trajectoire d'économies envisagée jusqu'en 2017 continue inexorablement à asphyxier toute possibilité de reprise", écrivent les députés, regroupés au sein du collectif "Vive la gauche", dans un communiqué publié ce mardi 14 octobre.

Certains de leurs amendements sont signés par une cinquantaine de députés, dont les anciens ministres Benoit Hamon et Aurélie Filippetti.

Un ciblage du CICE

Ces députés, emmenés par le socialiste Christian Paul, veulent ainsi "réorienter les aides aux entreprises" à travers un "ciblage de l'utilisation du Crédit impôt compétitivité emploi (CICE) vers les dépenses d'investissement, de recherche et de formation" ou une "modulation de l'impôt sur les sociétés en fonction de l'utilisation des bénéfices".

Avec "les marges de manoeuvre ainsi dégagées", ils entendent annuler "les 700 millions d'euros supplémentaires demandés à la branche famille", créer "150.000 emplois d'avenir supplémentaires, ouverts aux chômeurs longue durée et 150.000 contrats d'apprentissage, à travers un crédit d'impôt dédié" et enfin "préserver la pleine capacité d'investissement des collectivités territoriales".

Ces députés reconnaissent que la baisse de l'impôt sur le revenu, à travers la suppression de sa première tranche, "est une mesure qui va agir en faveur du pouvoir d'achat de plusieurs millions de ménages". "Mais supprimer une tranche d'un des seuls impôts progressifs existant dans notre pays, sans envisager sérieusement une réforme plus globale, relève d'une improvisation qui accroit l'illisibilité et la défiance", soulignent-ils en demandant l'instauration de la progressivité de la CSG.

J.M. avec AFP