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Finances publiques

Budget: de nouvelles mesures d'économies à venir

Bercy va devoir annuler 2,2 milliards d'euros de crédits pour compenser le dérapage de certains budgets.

Bercy va devoir annuler 2,2 milliards d'euros de crédits pour compenser le dérapage de certains budgets. - Fred Dufour - AFP

Le dérapage de certains budgets, notamment celui de la Défense, devraient entraîner l’annulation de plus de 2 milliards de crédits dans le projet de budget rectificatif pour 2014, indiquent Les Echos ce mardi 11 novembre.

Si l’exercice n’est pas inhabituel, il n’en reste pas moins délicat. Le projet de loi de finances rectificative, qui sera présenté mercredi 12 novembre en Conseil des ministres, devrait ainsi entériner l’annulation de 2,2 milliards d’euros de crédits, selon Les Echos. Le but de la manœuvre étant de compenser le dérapage de certains budgets, notamment celui de la Défense.

Les opérations extérieures, dites "opex", ont en effet largement dépassé le budget qui leur était alloué. Au lieu des 450 millions d’euros prévus dans la loi de finances pour 2014, leur coût devrait se monter à au moins 1,1 milliard, selon le quotidien. La multiplication des opex, notamment au Mali, en Centrafrique ou encore en Irak, explique en grande partie ce dérapage. Mais l'augmentation de la masse salariale est également source de dépassement d’un budget considéré comme sous-doté.

Grincements de dents en prévision

Pour contenir la dépense de l’Etat, l’exécutif devrait ainsi annuler 2,2 milliards d’euros de crédits gelés en début d’année. Ce qui s’ajoutera aux 1,6 milliard déjà annulés lors du collectif budgétaire en juin dernier, et devrait provoquer quelques grincements de dents au sein des ministères.

Les annulations de crédit permettront en tout cas aux dépenses de l’Etat de ne pas connaître un dérapage important. Ces annulations devraient ainsi s’élever à 276,9 milliards d’euros, hors dette et pensions, selon Les Echos.

Cherchant à désamorcer les critiques de la Commission européenne, le ministre des Finances Michel Sapin avait évoqué le 27 octobre des "mesures nouvelles" de réduction du déficit, d'un montant de 3,6 milliards d'euros, dont une partie sera présentée dès mercredi.

Le projet de budget rectificatif pour 2014 présenté mercredi est un texte contenant des corrections à l'intention de Bruxelles, mais aussi des mesures controversées telle que la surtaxe sur les résidences secondaires.

Y.D.