BFM Business
Finances publiques

Buzyn veut une restructuration des hôpitaux

Agnès Buzyn veut redonner du sens à la mission de l'hôpital

Agnès Buzyn veut redonner du sens à la mission de l'hôpital - Bertrand Guay - AFP

"Nous sommes arrivés au bout d'un système" estime la ministre de la Santé qui souhaite redonner du sens à "la mission de l'hôpital".

Agnès Buzyn estime qu'une restructuration des hôpitaux "est indispensable". "Nous sommes arrivés au bout d'un système" explique la ministre des Solidarités et de la Santé, dans un entretien à Libération, publié ce mardi.

"De vrais défis nous attendent, notamment sur la pertinence des soins, et une restructuration de nos hôpitaux est indispensable", affirme Agnès Buzyn. "Il va falloir recentrer leur activité sur leur valeur ajoutée et la médecine de recours, en renforçant leur capacité à accueillir tout le monde. Il faut surtout redonner confiance aux équipes de l'hôpital et du sens à leur mission", détaille la ministre.

"Nous sommes arrivés au bout d'une histoire"

"On réduit souvent le problème à des questions financières et budgétaires. Sur la santé et l'hôpital, je ne dis pas qu'il n'y a pas besoin d'argent, mais nous sommes arrivés au bout d'une histoire et d'un système", prévient-elle.

"Nous avons risqué de faire perdre le sens de la mission de l'hôpital aux équipes en leur faisant croire qu'elles ne devaient faire que la rentabilité. Les équipes hospitalières ont été malheureuses de ce virage. Et cette logique est arrivée à son terme", explique Agnès Buzyn.

"Il faut changer la place de l'hôpital public dans notre système. C'est une urgence. Nous allons nous y atteler dès l'année prochaine avec tous les acteurs concernés, y compris pour traiter de la bonne articulation entre la ville, la médecine de ville, et l'hôpital", assure Agnès Buzyn.

"Par ailleurs, nous allons mener la réforme structurelle des retraites, pour qu'enfin on ait confiance dans notre système. Aujourd'hui, celui-ci est illisible. Globalement, nous devons repenser l'ensemble. Le système est à bout de souffle", insiste la ministre.

"J'ai le sentiment qu'il n'y a pas eu assez de choix courageux qui ont été faits par le passé, et on va devoir transformer les choses en profondeur", conclut la ministre de la Santé.

J.M. avec AFP