Castorama ferme 9 magasins en France
Les performances sont décevantes. Les ventes de Castorama ont chuté de plus de 7% l'an dernier, le résultat opérationnel est en repli de 3% à 243 millions d'euros. Si l'enseigne Brico dépôt qui appartient au même groupe, s'en est mieux sortie, le bilan n'est clairement pas bon. Les magasins ont souffert d'une baisse de fréquentation, d'une image prix jugée plus élevée que chez les concurrents et du mouvement des gilets jaunes. "Certains magasins ne sont pas rentables et affichent des rendements faibles" commente la direction de Kingfisher dans un communiqué, "leurs projections demeurent négatives". "Leur format et leur emplacement ne permettent plus de répondre aux attentes des clients" ajoute t'elle en guise de conclusion. La décision est prise, fermeture de plusieurs magasins situés à Lille, Angers, Darnetal (Seine Maritime) et dans la région parisienne. 789 salariés sont concernés. Ils se verront proposer un poste équivalent au sein d'autres magasins, selon la direction.
Echec du plan de transformation
Mais plus encore que ces quelques magasins peu rentables, c'est le plan de transformation du groupe qui ne prend pas. Proposé en 2016, il devait permettre d'augmenter de 500 millions de livres les bénéfices annuels à partir de 2021. Au vu des faibles progrès, l'objectif est abandonné. Et la direction remaniée. Le départ de Véronique Laury, la directrice générale, en poste depuis 2014, a été annoncé. La date officielle n'est pas connue. Le groupe s'est mis à la recherche d'un nouveau directeur général. Sur le départ également, le patron du digital et le directeur financier. « Au cours des 18 derniers mois, les six premiers dirigeants exécutifs sont partis ou sont sur le point de le faire » écrivent les analystes d'UBS. Le signal est fort. La priorité est de faire repartir l'enseigne, admet Kingfisher qui vient de quitter trois pays, la Russie, l'Espagne et le Portugal, pour se concentrer sur la France.
Un marché du bricolage moins porteur