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CDG Express : le gouvernement reporte la mise en service à « fin 2025 »

Le CDG Express rencontre une forte opposition des usagers du RER B.

Le CDG Express rencontre une forte opposition des usagers du RER B. - BFM Paris

Le train reliant l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle à la capitale devait être prêt pour les Jeux Olympiques. La ministre Elisabeth Borne a décidé de revenir sur cette promesse.

Pas de CDG Express pour les athlètes olympiques... Lors d’une conférence de presse, la ministre des Transports Elisabeth Borne a annoncé un « report » du CDG Express, la ligne ferroviaire qui doit relier Paris et l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle.

Initialement prévue au 31 décembre 2023, la mise en service aura finalement lieu « fin 2025 » soit après les Jeux Olympiques qui se déroule dans la capitale à l’été 2024.

Si la ministre juge le projet « indispensable pour Paris et l'Ile-de-France », sa réalisation risquait de nuire aux habitants de la Seine-Saint-Denis, département déjà délaissé en matière de transports en commun en Ile-de-France. Le RER B, qui relie les deux aéroports parisiens via la capitale, aurait subi de nombreuses interruptions, alors qu’il est déjà la cible de la colère des usagers pour son manque de fiabilité.

Deux scénarios étaient sur la table. Le groupe ADP, gestionnaire des aéroports de Paris, la Délégation interministérielle aux jeux Olympiques et Paralympiques (Dijop), et la société de projet CDG Express s'étaient prononcés en faveur du scénario 2024. De l’autre côté, les régions Ile-de-France et Hauts-de-France, Ile-de-France Mobilités, la ville de Paris, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne préféraient attendre fin 2025.

C’est donc la seconde option qui a été choisie avec un surcoût de « quelques dizaines (de millions d'euros), une centaine au maximum » a souligné Elisabeth Borne, sur une somme totale de 1,8 milliard d’euros.

Il faut dire que l’opération était mal engagée. Atout de la candidature parisienne aux JO, le délai semblait compliqué à tenir, à moins de priver les Franciliens de plusieurs lignes pendant des mois. D’autant plus que les travaux sur le supermétro du Grand Paris Express impactent déjà les habitants.