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Finances publiques

Ce que les Français accepteraient pour réduire le déficit

Pour 78% des usagers, il est possible de faire des économies dans les services fiscaux.

Pour 78% des usagers, il est possible de faire des économies dans les services fiscaux. - Philippe Huguen - AFP

Pour une majorité des usagers des services publics, des économies sont possibles sans nuire à la qualité. Et la baisse de certaines aides sociales ne doit pas être un tabou.

Se serrer davanatge la ceinture. La majorité des usagers des services publics pensent qu'il serait possible de faire des économies sans nuire à la qualité, selon un baromètre TNS Sofres publié ce mardi 27 janvier.

D'après l'étude, réalisée pour l'Institut Paul Delouvrier, en moyenne 59% des usagers estiment que des marges de manœuvre budgétaires existent dans les différents services publics. C'est spécialement vrai en ce qui concerne les services fiscaux (78%), la sécurité sociale (76%) ou l'environnement (71%). Mais ça l'est aussi pour l'emploi (65%), le logement (55%), la justice (53%) et la santé publique (51%).

Les deux seuls secteurs où moins de la moitié des personnes interrogées estiment que des économies peuvent être faites sans dommage sont l'éducation nationale (47%) et la police (33%).

Pour réduire les dépenses publiques, les usagers se disent prêts à quelques sacrifices. Plus de la moitié (54%) approuvent par exemple l'idée de diminuer le montant de certaines aides sociales. Autre suggestion emportant l'adhésion d'une majorité : améliorer l'efficacité des services publics (61%). Parmi les autres pistes testées, la réduction des dépenses d'équipement est approuvée par 41% des personnes interrogées et la suppression de certains services fournis par l'Etat par 37% d'entre eux. En revanche, seuls 2% des Français se disent favorables à la diminution du nombre de salariés de la fonction publique.

Diminuer le niveau des impôts

Côté recettes, une grande majorité des personnes interrogées (65%) se dit favorable à la diminution du niveau des impôts et prélèvements, quitte à réduire les prestations fournies par les services publics.

Parmi les domaines d'intervention de l'Etat sur lesquels les pouvoirs publics devraient axer leurs efforts, l'emploi et la lutte contre le chômage arrivent largement en tête (cités par 60% des personnes interrogées dans les trois premières priorités), devant l'éducation (40%) et la santé publique (38%), une constante depuis dix ans.

L'enquête, effectuée chaque année depuis 2004, montre aussi que l'opinion générale des Français à l'égard des services publics s'est dégradée en dix ans (passant de 47% d'opinion positive à 39% en moyenne), la plus forte baisse concernant l'environnement (-17%). Seule la police (+1 point) est dans le vert et caracole en tête avec 66% de bonnes opinions, tandis que l'emploi n'est qu'à 11%.

D. L. avec AFP