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Finances publiques

La CGPME s'inquiète de perdre la manne de la formation professionnelle

Les négociations entre les partenaires sociaux sur la formation professionnelle entrent dans leur dernière ligne droite..

Les négociations entre les partenaires sociaux sur la formation professionnelle entrent dans leur dernière ligne droite.. - -

Les négociations entre Medef et CGPME sur le financement de la formation professionnelle risquent de ne pas aboutir, ce jeudi 12 décembre. La CGPME a des raisons de bloquer le processus:son financement dépend des fonds dévolus à la formation.

Ce jeudi 12 décembre 2013 aura normalement lieu la dernière séance de négociation sur la formation professionnelle pour les partenaires sociaux. Certains participants commencent néanmoins à évoquer la possibilité d'une séance de la dernière chance le 19 décembre.

Le point de blocage est toujours le même: le financement divise le patronat. Le Medef s'oppose à la CGPME. Et pour cause, une partie des fonds de la formation est essentielle au fonctionnement de la CGPME.

C'est, en effet, inscrit dans la loi: une partie de l'argent de la formation professionnelle va dans les caisses des partenaires sociaux.

60 millions d'euros captés par les partenaires sociaux

Les fonds reviennent aux partenaires sociaux parce qu'ils gèrent une partie du système de formation. Chaque année, ce sont 32 milliards d'euros qui sont récoltés. Là-dessus, on estime qu'environ 60 millions sont captés par les syndicats et les organisations patronales.

Mais toutes n'en bénéficient pas de la même manière: la CGPME est la plus dépendante de cette manne financière. La part qui lui revient représente plus de la moitié de son budget: autour de 5 millions d'euros pour un budget annuel de 9 millions d'euros.

A titre de comparaison, pour le Medef, cette manne représent moins d'un quart du financement. On voit bien que derrière la formation professionnelle, c'est donc la question du financement des partenaires sociaux qui est en jeu.

Le gouvernement a promis de s'y atteler, mais la CGPME risque de ne pas lâcher tant qu'elle ne sera pas rassurée sur le système qui va lui succéder.

Isabelle Gollentz