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La CGT appelle à la grève dans les raffineries Total en France

La CGT du groupe Total appelle à une reprise du mouvement de grève dans les raffineries du groupe pétrolier dès que la décision de justice sur un éventuel délit d'entrave sera prise. /Photo prise le 28 janvier 2010/REUTERS/Pascal Rossignol

La CGT du groupe Total appelle à une reprise du mouvement de grève dans les raffineries du groupe pétrolier dès que la décision de justice sur un éventuel délit d'entrave sera prise. /Photo prise le 28 janvier 2010/REUTERS/Pascal Rossignol - -

PARIS - La CGT du groupe Total appelle à une reprise du mouvement de grève dans les raffineries du groupe pétrolier dès que la décision de justice...

PARIS (Reuters) - La CGT du groupe Total appelle à une reprise du mouvement de grève dans les raffineries du groupe pétrolier dès que la décision de justice sur un éventuel délit d'entrave sera prise, dit le syndicat.

Le Comité central d'entreprise (CCE) de Total va déposer en début de semaine prochaine une demande en référé pour délit d'entrave aux instances représentatives du personnel et pour arrêt illégal de la production dans la raffinerie de Dunkerque.

"Nous avons la preuve que Total avait déjà décidé le projet (de fermeture de Dunkerque) alors que le CCE doit être saisi pour un projet et non une décision", a dit à Reuters Charles Foulard, coordinateur CGT de Total.

La CGT compte obtenir une audience d'ici la fin de la semaine prochaine et un jugement d'ici 15 jours, a dit un autre représentant de la CGT.

Total a annoncé le 8 mars lors d'un comité central d'entreprise extraordinaire l'arrêt définitif de l'activité raffinage à Dunkerque dont la production était suspendue depuis septembre 2009.

Mi-février, un mouvement de grève d'une semaine dans les six raffineries que Total exploite en France avait eu lieu pour protester contre ce projet de fermeture.

Des assemblées générales doivent se tenir dans les deux prochaines semaines sur chaque site pour décider de la reprise du mouvement, a dit Charles Foulard, à l'issue d'une réunion intersyndicale qui se tenait jeudi après-midi à La Défense.

Par ailleurs, les syndicats CGT de la branche pétrole ont appelé mercredi à une grève de 24 heures dans toutes les raffineries françaises le 15 avril, jour d'une table ronde nationale sur l'avenir du raffinage français.

UN SEUL SITE CÉDÉ HORS DE FRANCE, DIT TOTAL

Le raffinage européen est confronté depuis quelques années à la baisse des marges et au manque de débouchés pour l'essence.

Total a déclaré à plusieurs reprises qu'aucun licenciement n'aurait lieu à Dunkerque, qui emploie environ 400 personnes.

Total s'est aussi engagé à ne pas fermer d'autres raffineries françaises pendant cinq ans.

EDF et Total ont annoncé lundi un accord prévoyant la construction d'un terminal méthanier à Dunkerque qui n'emploierait à terme qu'une cinquantaine de personnes.

Un centre d'assistance technique, un centre de formation aux métiers du raffinage et la transformation des capacités de stockage de la raffinerie en dépôt logistique sont également prévus sur le site de Dunkerque.

Jean-Jacques Mosconi, le directeur de la stratégie de Total a dit jeudi à Reuters que le groupe avait "encore besoin de céder 200.000 barils par jour" pour atteindre son objectif de réduction de capacité de production dans le raffinage de 500.000 barils par jour en Europe d'ici à 2011.

Il a précisé qu'un seul site serait cédé, hors de France, sans vouloir précisé son nom.

Une source industrielle a déclaré à Reuters fin février que Total s'apprêtait à vendre sa raffinerie de Lindsey en Grande-Bretagne d'une capacité de production de 223.000 barils par jour.

Muriel Boselli, avec la contribution de Mathilde Cru, édité par Yves Clarisse