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Chômage : Des raisons d'espérer ?

Cette « légère baisse » de l'inflation serait liée à « une décélération des prix de l'énergie, des services et du tabac ».

Cette « légère baisse » de l'inflation serait liée à « une décélération des prix de l'énergie, des services et du tabac ». - Crédit photo : THOMAS SAMSON / AFP

Le taux de chômage, qui a été publié ce mardi matin par l'Insee, reste stable à 9,1%, au troisième trimestre. C'est beaucoup, cela reste très compliqué, mais il y a des points d'amélioration.

Le taux de chômage en France est stable depuis à peu près un an. Cela concerne 9,1% de la population active au troisième trimestre. Précisons d’abord que ce chiffre publié par l’Insee ce mardi matin, c’est le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT), qui n’est pas celui de Pôle Emploi. C’est le résultat d’une enquête réalisée auprès de plusieurs milliers de personnes et selon lequel : Est au chômage quelqu’un qui ne travaille pas du tout.

Taux d’emploi record depuis les années 80

Cette stabilité révèle d’abord qu’on est sur une conjoncture économique qui ne décroche pas, avec une croissance à 1,6%, 1,7% et avec des chiffres de créations d’emplois assez bons. Le taux d’emploi, c’est-à-dire la proportion des 15-64 ans qui travaillent, augmente de 0,1 point, comme lors du précédent trimestre, pour s’établir à 65,9%, son « plus haut niveau depuis les années 80 », selon l’Insee. Ce taux d’emploi reflète la capacité d’une économie à utiliser ses ressources en main d’œuvre. Pour les jeunes, il augmente de 0,5 point, à 30,4%. « Manifestement, on a autant de gens qui sont arrivés sur le marché du travail, que de gens qui ont trouvé du travail », explique Emmanuel Lechypre, éditorialiste à BFM Business. L’Insee note aussi une hausse de l’emploi en CDI (+0,1% par rapport au trimestre précédent, +0,6% sur un an), une hausse de l’emploi à temps complet (+0,3 points, +0,9 points sur un an) et une petite baisse du chômage de longue durée.

Les entreprises n’arrivent pas à recruter

Il y a donc des points d’amélioration, mais le problème, qui perdure, ce sont les difficultés des entreprises à recruter, liées à la formation. Jamais on n’a eu un taux de chômage aussi élevé et autant d’entreprises qui disent avoir du mal à embaucher. La dernière fois qu’autant d’entreprises ont fait ce constat, précise Emmanuel Lechypre, le taux de chômage était deux points plus bas… Le taux de chômage structurel a augmenté et cela va être compliqué de le faire diminuer.

Alors oui, au vu des chiffres publiés par l’Insee, ce mardi, il y a des raisons d’espérer pour les personnes qui sont formées, mais c’est de plus en plus compliqué pour celles qui manquent de qualification.