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Chômage: "énième coup de semonce pour le gouvernement" selon Copé

Jean-François Copé dénonce "le déni de réalité".

Jean-François Copé dénonce "le déni de réalité". - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Le chômage a enregistré une nouvelle hausse en février, selon les chiffres du ministère du Travail publié ce mercredi 26 mars.Jean-François Copé, président de l'UMP, "tire la sonnette d'alarme". Pour Gérard Filoche, membre du bureau national du PS, c'est "une très mauvaise nouvelle".

"Il s'agit d'un énième coup de semonce pour ce gouvernemen". Jean-François Copé, président de l'UMP, ne mâche pas ses mots, ce mercredi 26 mars, face à une nouvelle hausse des chiffres du chômage.

Le nombre de demandeurs d'emploi a progressé de 0,9% en février, à 31.500 nouveaux inscrits.

Depuis des mois, l'UMP tire le signal d'alarme et exige un changement de politique. Depuis des mois, François Hollande fait la sourde oreille et s'entête dans une politique contreproductive et anti-compétitive", relève Jean-François Copé dans un communiqué.

Michel Sapin doit "quitter ses fonctions"

"Ce déni de la réalité et ce refus d'entendre la colère des Français nous conduisent dans le mur. J'appelle les Français à amplifier la sanction infligée au premier tour des municipales à la gauche. J'appelle les Français à se mobiliser en votant pour les candidats UMP", a-t-il ajouté.

Il y a deux mois, à l'occasion de la publication des chiffres de décembre, Jean-François Copé avait demandé que le ministre du Travail Michel Sapin "quitte ses fonctions", après l'annonce de "l'échec" de la non-inversion de la courbe du chômage en 2013.

"Une très mauvaise nouvelle"

Pour Roger Karoutchi, sénateur des Hauts-de-Seine, vice-président de l'UMP: "Après le désastre électoral qu'il a connu dimanche, le gouvernement socialiste subit sur le front du chômage un nouveau revers cuisant".

Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, estime que "les variations des chiffres du chômage de ces derniers mois confirment que la bataille pour l'emploi, que nous menons depuis deux ans, est plus que jamais la priorité des priorités. (...) Avec le pacte de responsabilité, le gouvernement se donne les moyens de baisser le chômage en dotant les entreprises d'une force de frappe productive sans précédent".

Le vice-président du Front national, Florian Philippot, a réagi à l'annonce des chiffres du chômage en y voyant "une raison supplémentaire de sanctionner sèchement le gouvernement".

A gauche, Gérard Filoche, membre du bureau national du PS, regrette, sur BFMTV, une "très mauvaise nouvelle. (...) Mon gouvernement devrait avoir une politique globale contre le chômage et pas seulement viser à inverser une courbe. On ne pourra pas réduire le chômage de masse sans réduire la durée du travail".

Et il ajoute : "il temps avant de se suicider d'entendre ce que veulent les électeurs".

Thierry Mandon, porte-parole du groupe PS à l'Assemblée, a, lui, déclaré sur BFMTV: "C'est des mauvais chiffres et ça montre qu'il faut faire plus, plus vite, plus fort".

Diane Lacaze avec AFP