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Christine Lagarde commande un rapport sur les frais bancaires

Un rapport a été commandé par la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, afin de faire le point sur les frais que les banques facturent aux Français, des frais jugés excessifs par les associations de consommateurs. /Photo d'archives/REUTERS/Jacky Naege

Un rapport a été commandé par la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, afin de faire le point sur les frais que les banques facturent aux Français, des frais jugés excessifs par les associations de consommateurs. /Photo d'archives/REUTERS/Jacky Naege - -

PARIS - Un rapport a été commandé par la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, afin de faire le point sur les frais que les banques facturent...

PARIS (Reuters) - Un rapport a été commandé par la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, afin de faire le point sur les frais que les banques facturent aux Français, des frais jugés excessifs par les associations de consommateurs.

"Encore une fois il ne s'agit pas de réglementer à tout crin. Je veux juste m'assurer qu'il n'y a pas d'abus", précise la ministre dans un entretien aux Echos publié mercredi.

Christine Lagarde note ainsi que certaines banques proposent des forfaits qui incluent des services peu utilisés par les clients des banques et qui nuisent à la transparence des prix.

Le rapport a été confié à l'ancien directeur général du Crédit agricole Georges Pauget et au président du Comité consultatif du secteur financier, Emmanuel Constans.

L'organisation de défense des consommateurs UFC-Que Choisir s'est dite satisfaite qu'un rapport soit commandé, mais souhaite qu'il débouche sur une "grande réforme réglementaire pour mettre fin aux abus évidents du secteur".

Elle souligne, dans un communiqué, que, selon des statistiques européennes, la gestion d'un compte courant revient en moyenne à 154 euros par an en France contre 58 euros en Belgique et 27 euros en Bulgarie.

FORTES HAUSSES?

L'association estime que les engagements pris par les banques n'ont pas été tenus, malgré certains encadrements législatifs récents.

Ainsi, les frais retenus pour incidents de paiement peuvent atteindre 20 euros l'unité en cas par exemple de rejet d'un virement ou d'un prélèvement, alors que l'opération est entièrement automatisée et ne coûte que quelques centimes d'euros, dit l'UFC-Que choisir.

Les principaux abus résident, dit-elle, dans le fait que les forfaits sont quasiment imposés et que les comparaisons de tarifs sont impossibles en raison d'une diversité d'imputations illisible. L'UFC-Que choisir met aussi en cause la facturation de services jadis gratuits.

Elle revendique l'établissement d'une nomenclature, l'obligation d'une information préalable, la limitation des frais de pénalités et l'encadrement de la commercialisation des forfaits.

En janvier dernier, la Fédération bancaire française (FBF) avait contesté la forte augmentation des prix des services bancaires dont faisait état une étude publiée par Les Echos.

Le quotidien économique, en se fondant sur un examen des documents publics des principales banques, relevait de vives hausses des prix de forfaits de service, des cartes bancaires, des prélèvements automatiques et de transfert de comptes.

Il notait ainsi de fortes hausses de forfaits de services au CIC "Essentiel" et "Global" de 8,3% et 10%, une hausse qui atteignait 10% et 25% pour des contrats destinés aux jeunes.

Concernant le prix des cartes achetées en dehors des forfaits, était notée une hausse de 5,5% du prix de la carte nationale Société générale à 38 euros. Il en coûtait 81,20 euros pour transférer un compte d'épargne à la Caisse d'épargne d'Ile-de-France.

Thierry Lévêque et Julien Ponthus, édité par Gilles Trequesser