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Comment Moscovici veut en finir avec l'optimisation fiscale

Invité de BFMTV et RMC, le Commissaire européen aux Affaires économiques a formulé plusieurs propositions pour mettre fin à certaines pratiques d'optimisation fiscale, mises en lumière par les Paradise Papers.

Raillé sur Twitter pour un message posté au sujet des Paradise Papers, assurant que "le monde opaque de l’évasion fiscale apparaissait soudain au grand jour" Pierre Moscovici s'est défendu de toute naïveté, ce vendredi sur BFMTV et RMC.

"J'adore Twitter - pas autant que Donald Trump, mais c’est aussi un outil de déformation. Je n’ai rien découvert", a ainsi affirmé le Commissaire européen aux Affaires économiques. Avant de préconiser certaines mesures pour en finir avec l'optimisation fiscale massive.

Pierre Moscovici a d'abord rappelé son souhait d'établir une "liste noire des paradis fiscaux", une proposition que Bruxelles doit examiner "dans un mois". "Il faut des sanctions", a-t-il martelé, appelant à "frapper au portefeuille" les entreprises et les pays encourageant ce genre de pratiques.

Dénoncer les accords commerciaux avec les paradis fiscaux

Pour y parvenir, l'ancien locataire de Bercy veut notamment mettre fin "aux accords commerciaux avec les paradis fiscaux". Il a d'ailleurs ailleurs rappelé qu'une procédure d'infraction était envisageable contre Malte et la Grande-Bretagne (en ce qui concerne l'Île de Man) si ces deux pays ne modifiaient pas leur législation en la matière.

Pierre Moscovici a également réclamé que les experts en optimisation fiscale telles que le cabinet d'avocats Appleby, à l'origine des Paradise Papers, soient "obligées de déclarer à l'administration fiscale les montages proposés à leurs clients".

Enfin, l'ancien ministre français a préconisé que les données comptables des multinationales présentes au sein de l'UE soit "rendues publiques". Le tout car, selon lui, "la transparence est l'arme de destruction massive de l'optimisation fiscale".

Y.D.