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Finances publiques

Compétitivité: les premiers indices livrés par Louis Gallois et Arnaud Montebourg

Pour Louis Gallois, la compétitivité ne se résume pas au coût du travail

Pour Louis Gallois, la compétitivité ne se résume pas au coût du travail - -

L’ex-patron d’EADS, qui doit rendre un rapport sur la compétitivité le 5 novembre, a affirmé que celle-ci ne se résume pas au coût du travail. Arnaud Montebourg propose, lui, de baisser les charges des entreprises en échange "d’investissements productifs".

Louis Gallois n’a pas été très bavard, ce lundi 8 octobre, concernant les pistes qu’il compte soumettre au gouvernement, dans un rapport prévu pour le 5 novembre, pour relancer la compétitivité française. 

A la sortie de son entretien avec Jean-Marc Ayrault, ce lundi 8 octobre, il a toutefois indiqué que la compétitivité ne résume pas simplement au coût du travail qui, il est vrai, monopolise actuellement l’attention. "C'est un sujet très complexe, cela touche tous les aspects de l'économie française", a affirmé Louis Gallois.

Selon lui, "les pistes sont très variables: il y a à la fois des aspects financiers, des aspects de structure, d'organisation, les filières, comment faire grossir entreprises de taille moyenne...", a-t-il ajouté avant de souligner l’importance de "la qualité, [de] l'innovation, [du] service, [de] l'identification des marques".

Les informations de BFM Business rapportent que l’ancien patron d’EADS compte recommander un "choc fiscal de 50 milliards d’euros", lorsqu’il rendra son rapport. Interrogé sur ce terme, il n'a pas souhaité discuter sur le fond de cette déclaration.

Arnaud Montebourg propose une solution "donnant-donnant"

Si l’ex-capitaine d’industrie s’est montré très discret, Arnaud Montebourg, lui, a été plus loquace quant au levier à actionner pour relancer la compétitivité française.

Après avoir suggéré de mettre davantage à contribution les banques et l’immobilier, le Ministre du Redressement productif a suggéré une nouvelle piste, ce lundi 8 octobre.

S’exprimant en marge d’une visite à l’usine de la Française de Mécanique à Douvrin (Pas-de-Calais) il a proposé une "diminution des cotisations sociales", en contrepartie de "l’investissement productif". Il parle d'un système "donnant-donnant".

Concernant le financement de ce dispositif, Arnaud Montebourg a affirmé "que beaucoup de choses sont sur la table" et qu’ "il n’y a pas que la TVA ou la CSG".

Julien Marion et AFP