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Economie et Social

Copé sceptique sur la fusion CSG-impôt sur le revenu

Le président de l'UMP défend la TVA sociale

Le président de l'UMP défend la TVA sociale - -

Le président de l'UMP émet des doutes sur la fusion CSG-IR dans une interview aux Echos de ce 10 décembre. Il rappelle aussi sa préférence pour la TVA sociale et plaide également pour une dégressivité des indemnités de chômage.

Jean-François Copé n'est visiblement pas convaincu par la piste principale de la réforme fiscale annoncée par Jean-Marc Ayrault: la fusion CSG-impôt sur le revenu.

Dans une interview aux Echos de ce 10 décembre, le président de l'UMP affirme : "la fusion ne serait acceptable que pour parvenir à des taux plus bas. Aujourd'hui, les simulations de Bercy montrent que cela se traduirait par une hausse d'impôts". Or, selon lui, "la seule réforme fiscale possible, c'est de baisser les impôts".

En revanche, il ne paraît pas hostile à la retenue à la source, qui "n'a de sens que si elle permet de réduire le coût de la collecte en fusionnant tous les organismes qui collectent les impôts et les charges".

39 heures pour les fonctionnaires

Jean-François Copé revient également sur la TVA sociale qu'il soutient depuis longtemps. " Je prône la baisse de l'ensemble des cotisations familiales qui serait transférée pour partie sur une hausse de la TVA et pour partie sur une baisse des dépenses publiques". Le président de l'UMP souhaite faire adopter cette proposition lors du conseil national de son mouvement le 25 janvier.

Par ailleurs, il plaide à nouveau pour la suppression des 35 heures "dans le privé comme dans le public qui doit passer aux 39 heures".

Jean-François Copé se déclare également favorable au fait de rendre plus dégressives les indemnités de chômage et versées sur une durée plus courte " sous réserve que cela s'inscrive dans un plan global. Cela n'a de sens que si les économies réalisées sont consacrées à l'accompagement personnel des demandeurs d'emploi".

Trop de chaînes de télé publiques

Le président de l'UMP rappelle aussi sa volonté de baisse de 130 milliards d'euros sur plusieurs années la dépense publique. Elle "représente aujourd'hui 57% du PIB. Il faudrait revenir à la moyenne de la zone euro, autour de 50%", moitié par des économies, moitié par une baisse des impôts".

Pour réaliser ces économies, il pointe quelques gisements, comme la baisse du nombre d'élus et de parlementaires, la fusion des régions et des départements, la remise en cause du régime chômage des intermittents du spectacle, ou encore une réforme de l'audiovisuel. "A-t-on besoin d'autant de chaînes de télévision publiques", lâche-t-il.

P.C