BFM Business
Economie et Social

Cosmétiques : L'Oréal lance une nouvelle marque bio

Avec La Provençale, L'Oréal lance son offensive bio en grande-distribution.

Avec La Provençale, L'Oréal lance son offensive bio en grande-distribution. - -

L'Oréal lance cette semaine dans la grande distribution une nouvelle marque sur le segment du bio, baptisée « La Provençale ». Le bio en cosmétique, un marché devenu enfin porteur.

Jusqu'ici, l'Oréal se contentait de décliner en version bio quelques uns de ses produits bien connus dans ses gammes Mixa, Cadum ou Garnier par exemple. L'idée était surtout d'insister sur le côté authentique et naturel.

Cette fois, et l'événement est assez rare, le groupe créé une nouvelle marque de A à Z. « La Provençale », ce sont 12 produits de soins à base d'huile d’olive extra vierge AOC, récoltée en Provence. Savon, gel douche, masque, huile, soin du visage, le tout fabriqué en France et doté d’une certification Cosmebio bien visible au-dessus du nom de la marque.

Un marché en plein essor

Si le bio dans l'alimentation est une évidence, c'est moins vrai dans les cosmétiques. Ils sont encore perçus comme moins efficaces, trop épais, peu agréables ou trop chers. Avec « La Provençale », L'Oréal espère convaincre toutes les clientes qui doutent encore.

« De nombreuses consommatrices intéressées par le bio se déclarent encore peu satisfaites de ce qui leur est proposé », explique Hervé Navellou, Directeur Général de L’Oréal France. « C’est pour elles que nous lançons La Provençale aujourd’hui : une gamme certifiée bio accessible, fabriquée en France et dont l’ingrédient star sourcé en Provence, vise la qualité, la performance et la sensorialité, sans aucun compromis ».

Le timing est bon

Il y a 6 ans, le groupe avait tenté une incursion sur le bio avec le rachat de la marque française Sanoflore. Son idée était de la développer rapidement à l'international. « Nous avions racheté Sanoflore parce que nous avions le sentiment que le bio était une vague porteuse formidable, or, franchement, il n'y a pas vraiment eu de vague à l'époque », a estimé Jean-Paul Agon, le patron du groupe.

Cette fois, le timing semble meilleur. La tendance est au sans pesticide. Les consommateurs rejettent tout ce qui est additif ou conservateur et se méfient de plus en plus des grandes marques vendues en grande surface. L'Oréal souhaite ainsi profiter d'un marché enfin en plein essor : Un demi-milliard d'euros de chiffre d'affaires, +8% de croissance l'an dernier.